Culture
|

Plus de 200 sites à découvrir avec le label « Patrimoine d’intérêt régional »

Le Moulin jaune à Crécy-la-Chapelle / © Le Moulin jaune
Le Moulin jaune à Crécy-la-Chapelle, antre du clown Slava et l’un des 234 sites classé « Patrimoine d’intérêt régional » / © Le Moulin jaune

Afin de valoriser et faire connaître le patrimoine francilien, la Région a lancé depuis 2017 le label « Patrimoine d'intérêt régional » qui regroupe aujourd'hui 234 sites. Le 20 septembre prochain, Enlarge your Paris vous en donnera un aperçu avec une balade du côté de Crécy-la-Chapelle en Seine-et-Marne en attendant six autres balades à partir du printemps prochain. Première vice-présidente de la Région Île-de-France chargée de la Culture, du Patrimoine et de la Création, Florence Portelli détaille les ambitions du label.

En partenariat avec la Région Île-de-France

Le label « Patrimoine d’intérêt régional » a été créé en 2017. Il est octroyé à des monuments ou des sites non protégés au titre des Monuments historiques. S’agissait-il d’en finir avec un angle mort dans la préservation du patrimoine francilien ?

Florence Portelli : En France, mais aussi en Italie, on se rend compte que beaucoup d’endroits abritent des vestiges incarnant notre passé et nos racines. Mais, quand on est maire d’une petite collectivité, on n’a pas forcément les moyens pour instruire un dossier d’inscription au titre des Monuments historiques ou préserver un site. Or, en Île-de-France, nous avons des pépites fabuleuses mais aussi des choses plus modestes qui traduisent l’histoire d’une commune. C’est aussi une source de fierté pour les habitants. Aussi, à mes yeux, la création de ce label est l’une des plus belles réalisations du mandat de Valérie Pécresse.

Maisons d’artistes, cités-jardins, sites archéologiques… Le label est décerné à des sites très différents. Qu’est-ce qui les rassemble ?

La façon dont ils reflètent l’identité locale. Prenons un exemple : pas loin de chez moi, à Béthemont-la-Forêt (Val-d’Oise), il y a un lave-sabot en forme de fer à cheval qui traduit le passé rural de la commune. En fait, il s’agit à chaque fois d’éléments de patrimoine qui ont ou ont eu du sens dans le quotidien des gens.

Quelles sont les conditions à réunir pour obtenir le label ?

Déjà, il ne faut pas être protégé au titre des Monuments historiques. Pour le reste, les critères ne sont pas cumulatifs. Il faut par exemple qu’il y ait une forme d’unanimité dans le fait que le monument ou le site témoigne de l’histoire du lieu. Que le bâtiment s’intègre dans le paysage. Qu’il s’agisse d’une rareté patrimoniale. Notre chance, c’est que nous avons à la Région des services formidables qui vont épauler les collectivités intéressées et se rendre sur place pour voir les endroits qui nous sont soumis à candidature.

234 sites ont d’ores et déjà été labellisés. Quel soutien offre le label ?

Tout d’abord une visibilité touristique. Les sites sont mis en avant via une cartographie, des publications ainsi que des circuits thématiques. Ensuite, les sites peuvent obtenir des aides financières pour le fonctionnement et l’investissement.

L'église paroissiale Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus à Boulogne-Billancourt / © Stéphane Asseline -Région Île-de-France
L’église paroissiale Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus à Boulogne-Billancourt / © Stéphane Asseline -Région Île-de-France

Veillez-vous à un équilibre entre Paris, la petite et la grande couronne ?

Complètement ! Sur 234 sites, 135 sont situés dans des départements de grande couronne. Je suis persuadée que la culture cimente la nation. Mettre en valeur le patrimoine francilien, c’est aussi montrer aux habitants de ces territoires qu’ils comptent.

L’idée du label est-elle aussi celle de contribuer à faire émerger une identité régionale ?

Oui, car cela permet de créer une histoire commune et donc de favoriser l’identité francilienne tout en renforçant la fierté des habitants.

Y a-t-il des sites que vous recommanderiez particulièrement ?

Je suis très attachée à la mise en lumière des femmes exceptionnelles comme avec la maison de Rosa Bonheur qui a obtenu le label à Thomery (Seine-et-Marne). Je pourrai aussi évoquer le théâtre de Bligny à Briis-sous-Forges (Essonne), situé dans un ancien sanatorium au cœur d’un centre hospitalier. Il y a également la maison Fournaise à Chatou (Yvelines), la guinguette où Renoir a peint Le Déjeuner des canotiers. Dans ma ville de Taverny (Val-d’Oise), nous avons la chapelle des Rohan-Chabot. Et, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, j’invite vos lecteurs à prendre part à une balade qui leur permettra de visiter Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne) – non seulement son magnifique patrimoine médiéval mais aussi le Moulin Jaune, propriété du clown Slava. C’est un lieu incroyable qui montre comment on peut valoriser le patrimoine de façon innovante. En tout cas, moi, j’y serai !

Infos pratiques : Balade découverte de Crécy-la-Chapelle, le samedi 20 septembre. Départ depuis la gare de Crécy-la-Chapelle (tram T14) à 10 h. De 10 h à 14 h 30 découverte du patrimoine médiéval de Crécy et pique-nique au Moulin Jaune. De 14 h 30 à 18 h, exploration de la vallée du Grand Morin et visite de la collégiale Notre-Dame de l’Assomption. Inscription gratuite et obligatoire sur eventbrite.fr dans la limite des places disponibles 

La ferme de Butel à Grisy-les-Plâtres / © Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
La ferme de Butel à Grisy-les-Plâtres / © Laurent Kruszyk, Région Île-de-France

Lire aussi : Les 5 sites du patrimoine mondial à visiter cet été dans le Grand Paris avec le nouveau ticket transport à 2,50 €

Lire aussi : Une randonnée aquatique au calme sur le Grand Morin dans le 7-7

Lire aussi : Je me suis promenée dans une forêt méconnue à 7 km du périphérique