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Une randonnée aquatique au calme sur le Grand Morin dans le 7-7

Les paysages de la “Venise briarde” en Seine-et-Marne à découvrir en canoë avec Loc’Adventure / © Loc’Adventure
Les paysages de la « Venise briarde » en Seine-et-Marne à découvrir en canoë avec Loc’Adventure / © Loc’Adventure

Même si on parle beaucoup d'elle ces temps-ci, il n'y a pas que la Seine dans le Grand Paris où se rafraîchir. Bien moins connue, la rivière du Grand Morin en Seine-et-Marne permet de s'offrir une descente en canoë ombragée à moins d'une heure de Paris en train. Ce que nous raconte la journaliste d'Enlarge your Paris Joséphine Lebard.

Avec un groupe de copains, nous avons pris l’habitude d’aller randonner ensemble une fois par mois dans le Grand Paris. Mais, en cette fin juin, la canicule guette et on redoute tous la marche sous le cagnard. En même temps, si on commence à sécher le club rando, ça ne va pas du tout ! Je me souviens alors d’une virée en kayak que j’avais effectuée il y a quelques années pour Enlarge sur le Grand-Morin, cet affluent de la Marne. Se dépenser tout en étant au frais sous les frondaisons et sur l’onde, c’est exactement ce qu’il nous faut !

Dimanche matin, nous voici donc en gare de Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne), lieu du rendez-vous pour rejoindre en bus notre point de départ. Soyons clairs, nous ne sommes pas tout seuls à avoir eu cette riche idée. Une cinquantaine de personnes grimpent à bord direction Guérard (Seine-et-Marne) en mode colo, avec le responsable de Loc’Adventure en GO délivrant les infos. Nous avons opté pour le « parcours Explorateur » : 3 h 30 et 14 km de distance. Quelques minutes de trajet et nous arrivons à fleur d’eau, prêts à embarquer. Je me place à l’avant tandis que mon ami Adrien dirigera de l’arrière. « En kayak, c’est comme en double au tennis, il faut se parler, communiquer ! », professé-je à Adrien.

Preuve qu’il existe une différence notable entre ce qu’on dit et ce qu’on fait : à peine 200 mètres plus loin, nous chavirons. Pourquoi ? Comment ? 48 heures plus tard, nous sommes encore incapables de comprendre ce qui s’est passé. Sinon une certitude de mon côté : c’est la faute d’Adrien. Claire et Marion, les deux autres membres de notre quatuor, nous aident, depuis leur embarcation, à remonter à bord. Ce qui ne se fait pas sans difficultés. Adrien parce qu’il a un fou rire, moi parce que j’ai clairement un gros déficit du côté des abdos. Cette opération a au moins le mérite de me permettre de goûter à l’eau (franchement, elle était bonne).

« On est trop bien ici ! »

Après ce démarrage un brin erratique, nous parvenons enfin à accorder notre duo. Et si, vu le nombre de participants au départ, on pouvait craindre que le Grand Morin ne ressemble au périph un retour de week-end, il n’en est finalement rien. Entre les forcenés de la pagaie et les kayakistes du dimanche, le groupe se désagrège et on se retrouve vite quasi seuls au monde sur les flots. Nul doute que la phrase la plus prononcée au cours de la journée a été « On est trop bien ici ! » De fait, entre les branches des arbres qui nous abritent et la présence de l’eau, on gagne plusieurs degrés de fraîcheur. Tout en manœuvrant, on discute avec nos complices, alternant entre moments chill et plus sportifs. Quelques petits passages techniques apportent un peu de piment à l’ensemble. Rien de surhumain mais ceux qui nous précèdent n’hésitent pas à stationner un peu pour aider les suivants. L’une des participantes a même retrouvé la gourde d’Adrien portée disparue au moment de notre naufrage. Bref, bonne ambiance sur le Grand Morin.

Au gré de la descente, on observe des poules d’eau, des canards avec leurs petits, des martins-pêcheurs et même un ragondin. Quant à notre embarcation, elle est escortée par une nuée de magnifiques libellules bleu électrique. Les paysages sont éclectiques : parfois, des arbres aux ramures imposantes et aux racines dignes de pattes d’éléphants donnent le sentiment d’être dans une mangrove. À d’autres moments, la campagne de la Seine-et-Marne se déploie avec ses champs de maïs ou de blé. « J’ai vraiment l’impression d’être en vacances », souffle Marion. À moins d’une heure de Paris en train.

Les paysages de la “Venise briarde” en Seine-et-Marne à découvrir en canoë avec Loc’Adventure / © Loc’Adventure
Le Grand Morin / © Loc’Adventure

Un verger privé pour pique-niquer

Pour le déjeuner, Loc’Adventure met à disposition, à mi-chemin, un joli verger pour pique-niquer. Là encore, l’espace est suffisamment vaste pour ne pas avoir l’impression d’être les uns sur les autres. La balade se poursuit ensuite par un incontournable : la traversée de Crécy-la-Chapelle. Qui n’a pas volé son surnom de « Venise briarde ». On découvre ce joli village traversé par les canaux en enviant les heureux propriétaires dont les jardins dévalent vers le cours d’eau.

Quelques coups de pagaie plus tard, nous accostons à l’embarcadère d’arrivée. L’équipe des lieux nous aide à remonter le kayak, on abandonne gilets de sauvetage et bidons (lesquels ont évité que notre pique-nique et nos téléphones ne soient fichus lors de notre échouage). Nous marchons quelques mètres en direction de la gare et, très vite, la chaleur de la journée nous retombe dessus. On se regarde : c’est clair et net, à la prochaine canicule, on sait précisément où se mettre à la fraîche…

Infos pratiques : location de canoës et de kayaks chez Loc’Adventure, Champ de foire, Crécy-la-Chapelle (77). Ouvert tous les jours d’avril à octobre. Tarifs : 25 € par personne pour le parcours « Venise briarde », 35 € pour le parcours « Explorateur », 40 € pour le parcours « Aventure », gratuit pour les enfants qui prennent place entre deux adultes dans le kayak. Tél. : 06 82 39 72 14. Accès : gare de Crécy-la-Chapelle (ligne P) puis 750 m à pied. Plus d’infos sur locadventure.com

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