Elle naît au pied de la nouvelle « forêt urbaine » de la place de Catalogne à Paris et déroule son tracé sur 16 km jusqu'à Massy en passant notamment par le parc de Sceaux. Beaucoup moins connue que la coulée verte René-Dumont qui relie Bastille à Vincennes, celle du Sud parisien offre une balade paisible que s'est offerte la journaliste d'Enlarge your Paris Pauline de Quatrebarbes.
Elle figure désormais dans les guides touristiques. Recouverte d’une micro-forêt urbaine, la place de Catalogne (14e) est propice à l’évasion. Et pour cause, elle sert de point de départ à la coulée verte du Sud parisien – aussi appelée promenade des Vallons de la Bièvre –, une balade de 16 km qui s’effectue à pied ou à vélo (ou par tout autre moyen de transport non motorisé) avec pour arrivée la gare de Massy dans l’Essonne.
Une traversée de la banlieue sud que je choisis d’effectuer en marchant. On commence par profiter des fresques street art qui jalonnent le début du parcours ; elles sont signées Kashink, Anna Conda ou encore Vinnie Graffiti. Je me suis donné pour objectif d’atteindre le parc de Sceaux (Hauts-de-Seine), l’un des plus grands parcs du Grand Paris, pour déjeuner, soit environ 8 km pour m’ouvrir l’appétit. Quand on parvient à Châtillon (Hauts-de-Seine), le tracé change de physionomie. Il se verdit davantage et se tient désormais à l’écart de la circulation automobile, laissant ainsi les oiseaux s’emparer de la bande-son. Je m’octroie une petite halte au Café de la Mairie puis un détour chez Étincelle de gourmandise, une boulangerie artisanale qui propose des barquettes de choux à la crème ainsi qu’une brioche châtillonnaise au confit de myrtille. Idéal pour parfaire mon pique-nique…
À Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), je suis accueillie par deux chèvres en train de faire bronzette sur le toit de leur cabanon. D’ici l’on peut rejoindre en une quinzaine de minutes le parc de la Vallée-aux-loups à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), magnifique écrin de verdure qui compte parmi ses pensionnaires un cèdre bleu pleureur de l’Atlas, un spécimen unique au monde planté en 1895. Impossible de le rater, il couvre une surface de près de 700 m2 avec l’envergure de ses branches.
À l’ombre des cerisiers pas en fleurs
Mais ce sont d’autres arbres qui m’attendent : les cerisiers du parc de Sceaux. Certes ils ne sont plus en fleurs mais ils continuent à procurer de l’ombre et vont donc me servir de parasol pour déguster mon pique-nique. Bien qu’ils soient également propices à la sieste, je reprends mon chemin, toujours à l’abri de la circulation. À Antony (Hauts-de-Seine), j’arrive face à plusieurs maisons collées et colorées dont le charme et la quiétude me font autant penser aux maisons de pêcheurs de Rouen qu’aux demeures BCBG de Wisteria Lane, cette rue mythique de la série Desperate Housewives.
Massy approche. Je suis encerclée par les pins et les grandes herbes folles brûlées par le soleil. On est loin des clichés de la banlieue. D’autant que j’arrive à présent sur une place plantée de palmiers qui signe la fin de mon odyssée. De là, le retour est possible en train depuis la gare de Massy–Verrières par le RER B ou C. Mais déjà, les vallons de la Bièvre me manquent…
Infos pratiques : Coulée verte du Sud parisien, parcours de 16 km de la place de la Catalogne (14e) jusqu’à Massy (91). L’itinéraire est à retrouver ici
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22 août 2025
