D’Argenteuil à Conflans-Sainte-Honorine, balade sur le toit du Grand Paris

À deux pas de la gare du Val d'Argenteuil, un trek insoupçonné de 23 kilomètres vous conduit à travers les buttes du Parisis avec des panoramas à couper le souffle sur le Grand Paris.

« De la Métropole du Grand Paris à la mer au fil de la Seine », c’est une série de microaventures à vivre de gare à gare pour découvrir le fleuve autrement depuis les voies sur berges à Paris jusqu’aux plages du Havre en partenariat avec l’Entente Axe Seine et la Métropole du Grand Paris

Et si les plus beaux panoramas du Grand Paris se cachaient dans le Val-d’Oise ? Au départ de la gare du Val d’Argenteuil, on commence tout de suite par grimper dans les faubourgs entre les pavillons. Rue des Coteaux, rue de l’Asperge, petit chemin du Bel-Air, sentier de la Grimpette… Tout cela raconte l’histoire de la banlieue, quand on y produisait des légumes et que les collines étaient encore un entrelacs de maisons, de carrières de gypse, de vergers et de jardins maraîchers.

Très vite on prend de l’altitude, tant et si bien que la tour Eiffel et La Défense finissent par surgir dans le décor. Parvenu au pied de la première butte, un escalier rectiligne, très raide, emmène directement au sommet. Quatre minutes d’une montée qui confine à l’escalade. C’est la première butte mais pas la dernière. La vue exceptionnelle sur le Grand Paris et sur la vallée de la Seine est à couper le souffle.

Cormeilles, Sannois, Châtaigniers, Orgemont… Les quatre buttes du Parisis se dressent au-dessus de la vallée comme autant de belvédères naturels. L’occasion de rappeler leur histoire. Au Moyen Âge, les forêts y cèdent la place aux moulins, aux vignes et aux vergers. Puis viennent les siècles de labeur souterrain, l’extraction du gypse qui donnera son plâtre blanc. Ces carrières de gypse, progressivement abandonnées, sont patiemment rachetées depuis plusieurs années par la collectivité pour être renaturées. Sur la seule butte des Châtaigniers, 140 000 m³ de terres sont déplacés – l’équivalent de 56 piscines olympiques ! – pour sculpter de nouveaux reliefs et offrir de nouveaux points de vue depuis cette « butte Montmartre » banlieusarde.

Une balade comme un trek

Comme dans un trek, on enchaîne les montées et les descentes ainsi que les panoramas vertigineux de beauté. Chaque butte renaturée offre son caractère propre : certaines se dressent comme des balcons panoramiques, d’autres nous plongent dans de vieilles forêts de châtaigniers. 

Si l’autoroute A 15 impose sa rumeur, son bruit s’estompe au fur et à mesure du parcours qui serpente vers le nord-ouest vers la plaine de Pierrelaye, juste au-dessus de la forêt de Saint-Germain (Yvelines). En lisière, la Seine dessine ses méandres et nous guide vers Conflans-Sainte-Honorine (Val-d’Oise), là où l’Oise vient se fondre dans la Seine. Le terme conflans vient d’ailleurs du latin confluens signifiant « réunion de deux cours d’eau ». 

Les dernières ascensions s’avèrent plus douces et les panoramas moins spectaculaires mais plus délicats. Enfin parvenu à Conflans, village fortifié fondé il y a plus de 1 000 ans pour protéger les reliques d’une sainte contre les razzias vikings, on profite des quais pour flâner avant le train du retour.

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