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Où faire la fête même le dimanche dans le Grand Paris ?

La brasserie Gallia à Pantin est une habituée des fêtes du dimanche / © Gallia
La brasserie Gallia à Pantin est une habituée des fêtes du dimanche / © Gallia

Selon Florian Ferreri, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine à Paris et coauteur de « En finir avec le blues du dimanche soir », un Français sur deux serait touché par cette petite déprime chronique. Pour aller secouer ses idées noires et commencer la semaine avec le moral dans les choses chouettes (au lieu des chaussettes), on a demandé au DJ Lapesh Dujoor, membre du collectif La Seine Baléarique qui « baléarise » nos dimanches, de nous indiquer ses meilleurs plans dominicaux.

À qui pensez-vous en premier lorsqu’on parle de fêtes du dimanche ?

Félicien Baty, alias DJ Lapesh Dujoor : Je pense tout d’abord aux collectifs qui se sont spécialisés dans les fêtes dominicales. Il suffit de les suivre sur les réseaux sociaux pour être tenu informé. Il y a par exemple la Taquinerie, un collectif électro créé en 2021 qui prévoit de nombreuses soirées dans les semaines à venir. On a aussi le collectif Grise Mule qui propose des formats innovants plutôt axés hard techno berlinoise et dont la prochaine date est prévue le 2 novembre avec la DJ Ygal Ohayon au 211 dans le 19e. Quant à moi, je fais partie du collectif La Seine Baléarique. On organise des soirées de 15 h à 22 h les dimanches après-midi sur les quais de Seine aux Nautes (4e) pour finir le week-end en dansant. On réunit pas mal de DJ passionnés qui proposent des musiques rares, des styles particuliers qu’on n’entend pas forcément ailleurs, toujours très entraînants. Dans les semaines à venir [la prochaine date est le 19 octobre et les événements ont lieu toutes les deux semaines, Ndlr], nous allons proposer entre autres de la house italienne et de la pop colombienne. Tous nos événements ont un temps « open platine » d’une heure pour que de jeunes diggers [collectionneurs de vinyles, Ndlr] puissent passer leurs sons. Nous proposons également la vente de disques. Signalons également dimanche 5 octobre un open air organisé par DKO Records au parc de Belleville (20e). 

 
 
 
 
 
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Dans quelle direction faut-il regarder sur la carte de la fête grand-parisienne pour sortir le dimanche ?

Ces 15 dernières années, le Nord-Est grand-parisien est devenu un territoire d’émulation musicale avec l’essor de nombreux lieux alternatifs dans des friches. Du côté de la porte de Bagnolet (20e), on trouve le Sample, ouvert dans une ancienne usine de son et qui défend une image militante de la fête. Dimanche 5 octobre, il y aura une battle egg punk versus chain punk et le 12 octobre une journée de soutien aux luttes décoloniales avec des concerts, des discussions et un DJ set. Installé dans une gare de la Petite Ceinture, La Gare/Le Gore (19e) est ouvert absolument tous les jours. Au rez-de-chaussée, on trouve La Gare, une salle de concert avec une programmation de jazz expérimental en tarif libre. En dessous, c’est l’antre du Gore, un club qui reçoit des collectifs un peu niches avec des tarifs qui changent en fonction des jours de la semaine. Enfin, la brasserie Gallia, devenue une institution à Pantin (Seine-Saint-Denis), ne se contente pas de brasser de la bière locale : c’est aussi un lieu où l’on peut manger et qui organise des événements le week-end et notamment des DJ sets le dimanche, même en basse saison. Le 12 octobre, c’est la DJ Cosmic Girl qui s’y produira tandis que les 17 et 18 octobre on pourra assister à l’Oktoberfest.

 
 
 
 
 
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Et sinon quelles sont les salles qui nous aident à passer le dimanche ?

Le New Morning ! C’est un club de jazz historique dans le 10e à Paris qui a été le théâtre d’after-shows légendaires de Prince ! À partir du 12 octobre, il reprend ses sessions du dimanche avec la chanteuse brésilienne Maria Luiza Jobim (19 octobre), fille du célèbre compositeur Antônio Carlos Jobim, les Brand New Heavies (2 novembre), icônes de l’acid jazz dans les années 90, ou encore un solo de la fantasque Valérie June (30 novembre), nommée aux Grammy Awards. Au Glazart (19e), une institution dans le monde de la nuit, les couche-tard du samedi peuvent croiser les lève-tôt du dimanche grâce aux « After O’Clock » qui débutent à 5 h et se prolongent jusqu’à 15 h.

 
 
 
 
 
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