
Corbeil-Esonnnes, ce n'est pas que le péage de Corbeil-Sud, bien connu des fans du film "Le Père Noël est une ordure". C'est aussi un patrimoine méconnu à découvrir à l'occasion des Journées européennes du patrimoine et toute l'année avec l'appli "Grands Moulins Évolution" que John Laurenson est allé tester sur place.
En partenariat avec Grand Paris Sud. Et pour encore plus de visites à travers Grand Paris Sud, rendez-vous sur grandparissud.fr
Corbeil-Essonnes (Essonne), c’est une histoire de blé. Pas d’oseille attention, mais bien de blé dur. Rien d’étonnant à cela. La ville se trouve au carrefour des vastes champs fertiles de la Brie, de la Beauce et du Gâtinais. Sur son blason figurent d’ailleurs des épis dorés. Ici, depuis des siècles, on moud le blé pour faire la farine servant à fabriquer le pain des Grand-Parisiens. A leur apogée, les Grands Moulins (qui tirent leur force de la rivière Essonne et non du vent) n’étaient pas seulement grands, ils étaient tout simplement les plus grands de France. C’est donc un gros morceau du patrimoine agro-industriel que je suis venu voir. Et pour ça j’ai téléchargé l’appli gratuite Grands Moulins Évolution dans le train.
Certes, vous pourriez vous dire – je me le suis un peu dit, je l’avoue – si on va voir quelque chose, ce n’est pas pour avoir le nez sur son téléphone ; mais il va s’avérer être un compagnon vraiment utile. Car on ne peut pas pénétrer dans cette vaste cathédrale industrielle, soit parce qu’en partie désaffectée, soit parce qu’elle est en partie encore en activité.
Un voyage dans le temps
La visite s’effectue en quatre étapes et débute place Galignani. Je tape sur 1 et voilà, c’est parti ! Je me situe devant la porte d’entrée par laquelle sont passées des générations et des générations d’ouvriers. Dans les années 1960, ils étaient encore 800 à travailler ici. J’appuie sur « Remonter le temps », clique sur « Au commencement » et découvre les origines très anciennes de ces moulins monumentaux. Mon voyage virtuel dans le passé me fait ainsi atterrir en 1746. C’est à partir de cette époque que l’on dispose de documents permettant de réaliser une reconstitution du site d’une grande fiabilité.
Et pour mieux en apprécier le gigantisme, l’étape 2 m’invite à me rendre sur la rive d’en face d’où l’on profite d’une belle vue d’ensemble. Il faut imaginer les lieux à une époque où la ville n’existait pas. Je retraverse et longe le quai pour l’étape 3 où je croise un ado qui pêche à la ligne. Perche, brème, gardon, silure… ça grouille de monde m’assure-t-il joyeusement. Le clou de la visite se trouve un peu plus loin : une tour imposante en pierre sombre, mélange de beffroi du Nord et de fortification du Saint Empire germanique. Il s’agit de la tour élévatrice de Paul Émile Friesé dont on trouve un beau dessin d’architecte dans l’appli.
Je déambule vers la 4e et dernière étape d’où l’on peut contempler l’Essonne (la ville se trouve à la confluence de la Seine et de cette rivière). Mais j’ai surtout les yeux sur mon appli qui me raconte qu’en 1912, les sacs de blé préparés chaque jour par les Grands Moulins de Corbeil atteignaient la hauteur respectable de 6 900 mètres, soit 23 fois la hauteur de la Tour Eiffel ! Il y a décidément quelques pépites dans cette petite appli. Comme l’origine du mot « corbillard » par exemple. Mais ça, je vous laisse le découvrir par vous-même.
Infos pratiques : l’appli « Grands Moulins Évolution » est téléchargeable gratuitement sur Google Play et l’App Store. Plus d’infos sur grandparissud.fr / A l’occasion des Journées européennes du patrimoine du 19 au 21 septembre, la ville de Corbeil-Essonnes accueille plusieurs animations gratuites : visite commentée du cloître Saint-Spire pour y découvrir la vie des chanoines (samedi 20 septembre à 14h30 au 14, rue du Cloitre-Saint-Spire. Durée : 1h) / Reconstitution historique par les chevaliers de la Compagnie royale de l’Arquebuse dans les jardins de la Commanderie (samedi 20 septembre de 10h à 18h en continu au 24, rue Widmer). Accès : gare de Corbeil-Essonnes (RER D)
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Où manger ?
En juillet dernier, Corbeil-Essonnes accueillait « Couscous en folie », le premier festival consacré au couscous dans le Grand Paris. Et en attendant la prochaine édition, vous pouvez vous régaler en poussant les portes de Chez Fouzia, une cantine qui ne paye pas de mine mais dont vous allez pouvoir prendre de la graine. 13, place Galignani, Corbeil-Essonnes (91). Ouvert tous les jours. Tél. : 07 87 78 98 98
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9 septembre 2025 - Corbeil-Essonnes