Avec cette journée en Vallée de Chevreuse, c'est un saut à la campagne qui vous attend avec tout ce qu'il faut pour oublier la ville : des troupeaux de vaches, des produits du terroir, des sentiers ombragés et des prés où se reposer. Une balade proposée dans le cadre de la campagne #cpaloinentrain, valorisant les parcours nature et culture entre deux gares Transilien Sncf.
Enlarge your Paris et Transilien SNCF s’associent pour vous faire découvrir l’Île-de-France avec #Cpasloinentrain
Une journée en Vallée de Chevreuse, de la gare de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse (RER B ) à la gare de La Verrière (Transilien N et U) / Yvelines/ Durée : 5 heures / Distance : 16,5 km / Sentiers forestiers (70%), petites routes de campagne (20%) et trottoirs en ville (10%)
A savoir avant de partir
Parcours : La première partie du parcours s’effectue sur le GR11 sur une piste mixte piétons-cyclistes le long d’une petite route bordée de prés où paissent les vaches de la ferme de Coubertin. Puis vous marchez le long de l’Yvette sur un sentier assez étroit avant de traverser le ravissant village de Chevreuse. Depuis le château de la Madeleine, que l’on atteint par un sentier très pentu, vous marchez 10 mn dans les rues de Chevreuse puis sur une route de campagne avant de gagner le chemin rural 32 et le chemin rural 1, dit Chemin de Jean Racine. Vous êtes parti pour dix km de sentiers jusqu’au village de Rodon (en lisière du bois de Trappes). Après l’abbaye de Port-Royal des Champs, vous marchez dans les bois le long de la petite rivière du Rhodon : c’est assez vallonné, la 4G y est plutôt capricieuse, du coup télécharger l’application Open Runner peut être un avantage : il serait dommage de rater le débouché du bois sur la plaine de Rodon, c’est un des moments magiques de cette balade. De Saint-Denis-de-Mesnil jusqu’à la gare de La Verrière, armez-vous de patience : le parcours (15mn) à travers la périphérie de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines est sans intérêt, ce sera comme un « sas » de retour en ville.
A visiter : Très vite après avoir quitté la gare RER de Saint-Rémy-lès-Chevreuse, vous pourrez découvrir le château de Coubertin ((Vérifiez à l’avance les horaires de visite) qui abrite notamment une belle collection de statuaire (dont une partie a été prêtée par le musée Bourdelle à Paris). A Chevreuse, on peut visiter l’imposante forteresse médiévale de la Madeleine (Vérifiez à l’avance les horaires de visite). Enfin, le musée national de Port-Royal-des-Champs garde la mémoire des Jansénistes et de leur opposition théologique et politique à l’absolutisme de Louis XIV. Une histoire qui a mal fini (voir plus bas).
Restauration et commodités : Il y a plusieurs boulangeries à Saint-Rémy-lès-Chevreuse et notamment une rue de la République, à 150 mètres de la gare. Le bistro en face de la gare (« Le Chalet ») propose des sandwiches à la demande. Surtout profitez d’être là pour goûter les produits locaux. Si la ferme de Coubertin est ouverte lors de votre passage, n’hésitez pas à y faire un saut. On recommande la tarte au fromage blanc, à consommer de préférence sur place, et la tomme vieillie ainsi que les crottins de chèvre, parfaits pour le pique-nique. Dans le village de Chevreuse, rue Lalande, vous pourrez vous arrêter dans un bar à sirop, L’alchimiste, avant d’entamer la montée vers le château de La Madeleine.
Un peu d’histoire…
La partie du parc de la Haute Vallée de Chevreuse que nous vous proposons de parcourir se situe au sud de l’ancien domaine du Roi Soleil et que l’on appelait « Le Grand Parc », un terrain de chasse de 8.000 hectares créé autour du château de Versailles. Ce Grand Parc fut vendu à la découpe après 1789 – un sort que le château lui-même faillit connaitre. Au Nord de la forteresse de la Madeleine à Chevreuse commence le plateau de Saclay, dont les eaux étaient conduites vers la Bièvre puis vers les bassins du château de Versailles par un vaste réseau de canalisations et de machines. A partir de Chevreuse, vous suivez une route appelée « Chemin de Jean Racine » et qui mène vers un des seuls lieux où l’on osa s’opposer à la toute puissance du Roi-Soleil : l’abbaye de Port-Royal des Champs.
Au XVIIE siècle, vers 1661, le dramaturge et poète Jean Racine supervisa les modifications du donjon du château de La Madeleine à Chevreuse. Il venait à pied de l’Abbaye de Port-Royal, alors épicentre d’un mouvement théologique catholique dont il était proche : le Jansénisme. Jeune, Jean Racine fut élève des Solitaires de Port-Royal, un groupe de laïcs retirés du monde et qui revendiquaient l’indépendance de la conscience face à toute hiérarchie et la prédominance du spirituel sur le temporel – critiquant ainsi la vision politique et théologique de Louis XIV. Devenu adulte, Racine s’éloigna de Port-Royal avant de finalement renoncer au théâtre et aux mondanités et de se rapprocher des Jansénistes, qu’il défendait auprès du Roi. En vain. Louis XIV fit condamner le Jansénisme et raser l’abbaye en 1712. Le petit oratoire que l’on observe aujourd’hui (photo ci-dessus) a été construit au XIXe siècle en mémoire des Jansénistes. Aujourd’hui, le site est devenu le musée national de Port-Royal des Champs.
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23 septembre 2024 - Saint-Rémy-lès-Chevreuse