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Le passe Navigo vous ouvre de nouvelles portes (de voiture)

Le passe Navigo donne désormais accès à l'offre d'autopartage de Communauto / © Communauto
Le passe Navigo et l’appli Île-de-France Mobilités donne désormais accès à l’offre d’autopartage de Communauto / © Communauto

Depuis avril dernier, le passe Navigo donne désormais accès à l'offre d'autopartage de Communauto, sachant que chaque jour 16 millions de déplacements sont effectués en voiture en Île-de-France, contre 3 millions en transports en commun.

Même s’il a eu la cote dernièrement lors du débat d’entre-deux-tours, ce brave Gérard Majax n’a encore rien à voir là-dedans. Et pourtant, si on vous dit qu’avec votre passe Navigo vous pouvez ouvrir une portière de voiture, vous vous demandez forcément où est le truc. C’est tout simple : depuis quelques jours, Île-de-France Mobilités (IDFM) propose via son application l’accès à l’autopartage.

Depuis l’appli, on repère les véhicules (voitures ou scooters) disponibles à proximité, puis on réserve. Le passe Navigo sert ensuite à déverrouiller. Après avoir proposé à ses abonnés une offre de covoiturage il y a quatre ans, mis Vélib’ à disposition sur son application, c’est désormais à l’autopartage que s’intéresse Île-de-France Mobilités. « Cela peut sembler contre-intuitif, admet Kamel Ould-Said, directeur Intermodalité services, Marketing chez IDFM, car nous sommes bien identifiés sur le métro, le tram, le bus, le RER… Mais notre objectif est d’aller chercher de nouveaux publics. Il y a, chaque jour en Île-de-France, 16 millions de déplacements en voiture, contre 3 millions en transports en commun. L’idée, c’est aussi de voir comment mieux partager la route pour éviter la congestion. »

Convaincre les villes de grande couronne

Il s’agit donc de poursuivre la logique multimodale des déplacements des Franciliens. Car, si un habitant du territoire a pris l’habitude de se rendre à son travail avec les transports en commun, cela lui est beaucoup moins pratique, le week-end, de revenir en bus d’un grand magasin de meubles suédois situé au fin fond d’une zone industrielle passablement desservie, son étagère en kit sous le bras. « Avec l’autopartage, nous visons la location de voiture plutôt que la possession », explique Kamel Ould-Said. Le service pourrait ainsi, estime-t-il, inciter les habitants de grande couronne à faire le choix d’une voiture plutôt que de deux en s’appuyant sur l’autopartage.

Pour l’instant, il l’admet, l’offre est plus développée à Paris et en petite couronne, « même si quelques communes des Yvelines et de Seine-et-Marne sont équipées ». Actuellement, une flotte de 7 500 véhicules (pour moitié des voitures, pour moitié des scooters) est disponible. « Il faut convaincre les villes de grande couronne d’accueillir ces solutions, notamment en proposant des petits prix sur les places de stationnement », plaide Kamel Ould-Said.

Pas encore d’objectif chiffré pour le développement de l’autopartage francilien. « La première étape, c’est de donner envie, analyse Kamel Ould-Said, et, pour cela : faire savoir, faire connaître… » Rien de magique donc. Plutôt du pragmatique…

Plus d’infos sur l’offre d’autopartage du passe Navigo sur Île-de-France-mobilites.fr. L’appli Île-de-France Mobilités est téléchargeable gratuitement sur Google Play et l’App Store

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