Culture
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Une fresque street art géante à voir naître en Live à Paris

Le duo street artistes espagnols PichiAvo en pleine action boulevard Saint-Michel / © Matcha
Le duo street artistes espagnols PichiAvo en pleine action boulevard Saint-Michel / © Matcha

Jusqu'au 20 mars, le duo de graffeurs espagnols PichiAvo réalise une oeuvre de 180 m2 sur une façade du boulevard Saint-Michel à Paris.

Work in progress au coeur du Quartier Latin. Au 20 boulevard Saint-Michel (6e), une vaste palissade de 27 mètres de long sur 7 mètres sert de toile géante au duo espagnol PichiAvo. Mandaté par Groupama Immobilier, la maison de production Quai 36 a eu l’idée de proposer une résidence aux deux street artistes qui réalisent en direct une oeuvre originale sur 182 m2 depuis le 9 et ce jusqu’au 20 mars.

Dans la tête de Jonas Ramuz, cofondateur et président de Quai 36, le nom de PichiAvo s’est rapidement imposé, pour pas moins de trois raisons. « Ils travaillent le graffiti comme un palimpseste, notamment en multipliant les lettrages, explique-t-il. Une façon de célébrer le Quartier Latin qui est le quartier des lettres. » Mais les deux compères ont aussi pour habitude de peupler leurs travaux de représentations de statues antiques. Boulevard Saint-Michel, Poséidon, Néréide et Nike (la déesse grecque de la victoire, pas la marque de chaussures) sont au programme de l’oeuvre. « Un hommage à l’héritage du statuaire néo-classique présent dans le quartier« , éclaire Jonas Ramuz. Et puis il y a les couleurs pop et flashy plébiscitées par PichiAvo. Et notamment ce rose « qui fonctionne à merveille avec le beige des immeubles haussmanniens« . 

Observer une oeuvre en train d’éclore

Pendant encore huit jours, il est donc possible de contempler une oeuvre en pleine éclosion. « C’est comme être plongé dans un atelier à ciel ouvert pour y contempler un geste créatif en train de se faire, s’enthousiasme Jonas Ramuz. On donne à voir la fabrique de la culture, tout en créant du lien avec les riverains et les passants.« 

L’oeuvre a vocation à rester environ 6 mois en place. Et après ? « Nous comptons l’offrir à un établissement public de santé« , confie Jonas Ramuz. Une façon « d’amener de la couleur dans ces lieux pour y donner un signal de vie à ceux qui les traversent ou y travaillent. » C’est ce qui s’appelle faire oeuvre utile.

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