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Pendant 3 mois, faites un voyage au-delà du réel avec la Biennale Nemo

"Aeon, la nuit des temps", spectacle de la compagnie 14:20 où il sera question de troubles sensoriels, de courbure du temps et d'univers parallèles / © Clément Debailleul
« Aeon, la nuit des temps », spectacle de la compagnie 14:20 où il sera question de troubles sensoriels, de courbure du temps et d’univers parallèles / © Clément Debailleul

Dédiée aux arts numériques, la Biennale Nemo s'intéresse cette année à la question de l'invisible. Durant trois mois, du 9 octobre au 9 janvier, arts numériques, sciences et spectacle vivant s'entremêlent à travers de multiples manifestations dans toute l'Île-de-France. Pour vous, Enlarge your Paris a (un peu) défriché une programmation foisonnante.

Le titre de la quatrième édition de la Biennale Nemo sonne comme un épisode de X-Files. De fait, elle s’intitule « Au-delà du réel? ».  Oui, oui, avec le point d’interrogation qui va bien, celui qui annonce le mystère surmonté d’une petite pointe de doute… Au total, sur trois mois, du 9 octobre au 9 janvier, la Biennale internationale des arts numériques d’Île-de-France propose 80 événements dans 16 villes. Une manifestation qui se découpe en trois séquences : les arts numériques en octobre, arts et sciences en novembre et les arts vivants en décembre.

Un vernissage qui envoie du bois

A tout seigneur tout honneur. Le CentQuatre (19e) ayant la charge de la manifestation, c’est entre ses murs que débute la Biennale. En plus de l’expo « Au-delà du réel ? », qui réunira aussi bien le poète belge Maurice Maeterlinck et la physique quantique d’Albert Einstein et Edgar Allan Poe, le vernissage, le 9 octobre, aura de quoi chambouler les certitudes : l’installation A Fall, de Karl Van Welden, fera naître l’émotion à partir de cendres tombant sur une platine vinyle. Le plasticien Maxime Houot proposera ensuite avec MA un ballet de sculptures lumineuses. Max Cooper donnera à voir son spectacle Yearning for the Infinite, commandé par le Barbican Centre de Londres (la performance au Barbican est visible en ligne pour vous donner une idée…). Dans la Halle Aubervilliers, on pourra aller sur Mars, ou du moins contempler la planète conçue par Luke Jerram

Un week-end spécial Blade Runner

Du 18 au 20 novembre, direction l’ENS Paris-Saclay (Essonne). Y sera présenté Aeon, la nuit des temps, spectacle de la compagnie 14:20 où il sera question de troubles sensoriels, de courbure du temps et d’univers parallèles. Les 27 et 28 novembre, on opère un retour au Centquatre pour un week-end entièrement consacré à Blade Runner. Du 1er au 4 décembre, à la médiathèque Simone Veil d’Alfortville (Val-de-Marne), Elise Morin proposera Spring Odyssey VR : l’occasion de caresser et même de danser avec une plante irradiée, la M Plant. Une expérience qui trouve son origine dans un séjour dans la Forêt rouge, située à un kilomètre de Tchernobyl. Le 10 décembre, on fonce au Générateur de Gentilly (Val-de-Marne) découvrir les lauréates de la Biennale Nova_XX. Parmi elles, on a hâte de rencontrer Geneviève Favre Petroff et sa robe technologique qui change de forme au gré des humeurs de sa propriétaire. Ou encore la performance de Magalie Desbazeille Your opinion matters #2 sur l’obsession de notre société à vouloir absolument tout évaluer. A la Maison de la Musique de Nanterre (Hauts-de-Seine), les 11 et 12 décembre, littérature et réalité virtuelle contracteront un mariage hors normes pour permettre aux spectateurs de (re)découvrir deux oeuvres : Les aveugles, de Maurice Maeterlinck, et La Horde du Contrevent, d’Alain Damasio. 

On pourrait dérouler encore longtemps la liste des réjouissances qui attendent les visiteurs de la Biennale Nemo. Mais, même si le temps est une valeur relative, le vôtre n’est peut-être pas si extensible que ça. On vous laisse donc vous plonger dans le programme de la Biennale. Avec un risque : que vous ayez du mal à en émerger…

Infos pratiques : Biennale Nemo des Arts numérique d’Île-de-France, du 9 octobre au 9 janvier. Infos et réservations sur biennalenemo.fr

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