On croit connaître Versailles, et puis on enfourche un vélo et d'un coup (de pédale), la ville révèle ses secrets cachés. Loin de la foule qui se presse dans les couloirs et les allées du château, on découvre toutes sortes de décors allant des jardins secrets où Marie-Antoinette s'échappait du protocole aux maisons de marchands toujours aussi bien préservées. Un voyage dans le temps à faire depuis la gare de Versailles-Chantiers.
Enlarge your Paris et Transilien SNCF Voyageurs s’associent pour vous faire découvrir l’Île-de-France avec #CPASLOINENTRAIN. Pour plus d’idées de balades en Île-de-France et à portée de train, téléchargez l’application gratuite #CPASLOINENTRAIN. Retrouvez également #CPASLOINENTRAIN sur Instagram
Boucle de 21 km depuis la gare de Versailles Chantiers (RER C et lignes N et U). Dénivelé modéré (+ 110 m). Durée : au moins 1/2 journée. Le parcours est à consulter et télécharger ici. Location de vélos auprès de l’Office du Tourisme de Versailles Grand Parc (à 10 min à pied de la gare). La carte du parcours a été conçue par Adrien Laplanche, fondateur d’ODOS.
Au moment de rendre les vélos, on a dans les roues 21 kilomètres d’un Versailles (Yvelines) qu’on ne soupçonnait pas. Des allées majestueuses aux ruelles d’antiquaires, des fastes du Grand Trianon aux combles mansardés du quartier Saint-Louis, on vient de découvrir une ville qui vit sa propre vie depuis trois siècles dans l’ombre du château. Et maintenant qu’on connaît ses secrets, on n’a qu’une envie : revenir. Peut-être même y rester encore un peu.
Versailles à vélo, c’est d’abord l’expérience de l’échelle. On part de l’avenue de Paris, cette artère majestueuse aux quatre alignements de platanes qui déroulent leur tapis d’ombre sur près de cent mètres de largeur. Puis on se retrouve dans les ruelles pittoresques du quartier Saint-Louis, où d’anciennes maisons de marchands gardent leur charme d’époque sous leurs combles mansardés. Le Grand Canal : près de 850 mètres jusqu’à la façade du palais, l’étoile royale à plus de 2 kilomètres. À vélo, on mesure cette démesure voulue par le Roi-Soleil. Mais on savoure aussi l’intimité du hameau de la Reine qu’on devine à travers les arbres, ou celle du domaine de Madame Élisabeth, sœur cadette de Louis XVI, avec son parc paysager secret.
Une alternance de décors
C’est cette alternance qui rend Versailles attachante : un moment on roule dans l’axe grandiose du château, l’instant d’après on se faufile dans le passage de la geôle, repère des antiquaires, puis on découvre le quartier du Montbaron, banlieue secrète cachée derrière les réservoirs des fontaines. La visite commence par le château, bien sûr, qu’on observe depuis la place d’Armes. On y repère notamment cette allégorie de la Victoire qui foule aux pieds un lion, symbole de l’Espagne. Un détail qui dit tout de l’orgueil royal et de cette époque où l’art servait la politique.
Direction ensuite la pièce d’eau des Suisses, l’un des spectacles les plus saisissants de Versailles. Cernée de platanes séculaires sur trois côtés, elle fait face à l’Orangerie encadrée par les fameux escaliers babyloniens des Cent Marches. Dans l’axe, deux grilles monumentales flanquées de colonnes doriques supportent des groupes sculptés colossaux représentant des amours mythologiques. Au fond, les bois de Satory ferment l’horizon. C’est ici qu’on mesure vraiment la démesure versaillaise.
Dans l’intimité de Louis XIV et Marie-Antoinette
Plus loin, le Grand Trianon révèle sa cour d’honneur unique au décor de marbre rose et vert, matériaux rapportés à grands frais de toute l’Europe. À travers le portique qui relie les deux ailes, les frondaisons du parc captent le regard : vision onirique qui efface la frontière entre intérieur et extérieur. Louis XIV avait voulu ici un palais d’intimité, loin de l’étiquette du château. Non loin, on devine le Petit Trianon, ce chef-d’œuvre néoclassique qui fut la résidence préférée de Marie-Antoinette, où elle échappait au protocole dans son hameau reconstitué.
Le parcours réserve d’autres surprises, en ville. L’ancien hôpital Richaud, beau bâtiment néoclassique rénové dans les années 2010, dont on peut traverser la cour à pied pour admirer ses proportions parfaites. À Montreuil (autre quartier de Versailles, Ndlr), l’église Saint-Symphorien intrigue avec son clocher situé derrière le chœur plutôt qu’en façade, détail architectural rare qui crée un second portail pointant droit vers le domaine de Madame Élisabeth.
Enfin, la cathédrale Saint-Louis du quartier éponyme, dont la façade baroque mouvementée détonne complètement dans le Versailles classique. Ses tours latérales coiffées de pots-à-feux et le jeu complexe de leurs toitures bulbeuses racontent une autre époque architecturale, quand le goût évoluait vers plus de fantaisie. Tout près, le Potager du Roi mérite le détour : dans ses neuf hectares organisés comme à l’origine, on cultive toujours des fruits et légumes d’exception, certains d’une rareté absolue. Si vous avez le temps, la visite vaut le coup avant de rendre les vélos.
Infos pratiques :
- Distance : boucle de 21 km / Dénivelé : +110m
- Niveau de difficulté : facile
- Durée de la balade : au moins ½ journée
- Prêt de vélos :
Ce parcours est proposé en partenariat avec Transilien SNCF Voyageurs dans le cadre du programme #CPASLOINENTRAIN. En complément à cette balade, vous pouvez télécharger l’appli #CPASLOINENTRAIN qui permet de découvrir tout le patrimoine d’Île-de-France à portée de train. Retrouvez également #CPASLOINENTRAIN sur Instagram
Lire aussi : Versailles n’est peut-être pas celle que vous croyez
Lire aussi : Le long de la Marne bucolique, une boucle à vélo depuis la gare de Lagny–Thorigny
Lire aussi : Des paysages de Van Gogh aux remparts de Pontoise, partez pour une boucle à vélo depuis la gare de Valmondois
Lire aussi : Une journée en vallée de Chevreuse, de la gare de Saint-Rémy à celle de La Verrière
1 juillet 2021 - Versailles
