Artdevivre
|

Écoutez le brame du cerf dans votre salon ou au cœur d’une forêt plus grande que Paris

Des cerfs de l'Espace Rambouillet en forêt de Rambouillet / © Espace Rambouillet
Des cerfs de l’Espace Rambouillet en forêt de Rambouillet / © Espace Rambouillet

La saison des amours a commencé chez les cerfs et les biches. Et au coeur de la forêt de Rambouillet, qui recouvre une surface plus grande que Paris, on peut jouer les observateurs (pour ne pas dire les voyeurs) au sein du parc animalier de l'Espace Rambouillet. Et nouveauté cette année, on peut même "mater" dans son salon sur sa télé en allumant France TV. Ce dont nous parle le président de l'Espace Rambouillet Pierre Singer.

En quoi consiste l’Espace Rambouillet ?

Pierre Singer : C’est un vaste espace forestier au cœur même de la forêt de Rambouillet (Yvelines). En fait, c’est un peu un système de poupées russes. La forêt de Rambouillet compte 26 000 hectares et, à l’intérieur, l’ONF a créé en 1972 l’Espace Rambouillet qui permet de bénéficier de tout ce que le domaine a à offrir de meilleur. Nous sommes un petit peu un concentré de la forêt de Rambouillet en somme. Dans notre parc forestier et animalier, vous pouvez découvrir une meute de loups qui évolue dans un enclos naturel, courir et rebondir sur 1 500 m2 de filets suspendus entre les arbres, vous relaxer dans un transat sous les frondaisons… Et puis bien sûr, il y a ce que j’appelle la Champion’s league de la nature : le brame du cerf.

Justement… Pourquoi le cerf brame-t-il ?

Cela coïncide avec la période de reproduction. En fait, tout être vivant sur cette Terre a besoin de deux choses pour survivre. Pour survivre en tant qu’individu, il doit manger et ne pas être mangé par d’autres. À l’échelle de l’espèce, il doit se reproduire. Plus il vieillit, plus le cerf a tendance à devenir solitaire. Dans la force de l’âge, il évolue avec quelques copains, mais ne s’intéresse pas du tout aux femelles. Et puis arrive septembre où il se transforme complètement à cause de la force de l’appel reproducteur. Il se met à rechercher la femelle, ne supporte plus la présence d’autres mâles. Et alors qu’il n’a pas de « voix » le reste du temps, il se met à bramer. C’est un incroyable ballet qui se met alors en route et qu’il est bon de suivre avec un pro qui va vous expliquer les bons comportements à adopter. À l’Espace Rambouillet, on peut l’observer du 5 septembre au 5 octobre. Nous mettons en place un large dispositif avec des sessions matinales, en journée, nocturnes, et même la possibilité de bivouaquer sur place.

Donc la nouveauté est que, si on ne peut pas venir sur place, on pourra suivre à partir du 8 septembre le brame du cerf sur France TV en direct

France TV est venue nous voir avec un projet de « slow TV ». La slow TV, c’est un peu comme ces gens qui mettent un feu de cheminée en fond d’écran sur leur poste. C’est tout le contraire du scrolling. Là, on se pose. En Scandinavie, ils l’ont lancée en suivant en direct un troupeau de rennes. Au départ, ils avaient quelques milliers de téléspectateurs pour arriver aujourd’hui à quelques millions ! L’idée est de mettre cet événement naturel – la parade amoureuse du cerf – au niveau de tout le monde. De le démocratiser en somme. Des caméras, y compris thermiques, vont donc être installées dans l’Espace Rambouillet et suivre nuit et jour ce qui s’y passe. Je ne vous cache pas que je suis très curieux de voir ce que cela va donner.

En fait, c’est de la téléréalité animalière !

Oui, à la différence qu’on ne sait pas ce qui va se passer car rien n’est scénarisé. Et qu’on n’a pas sélectionné les candidats !

Infos pratiques : Le brame du cerf à l’Espace Rambouillet, route du coin du bois, Sonchamp (78). Du 5 septembre au 5 octobre. Visites à partir de 27,50 €. Plus d’infos sur espacerambouillet.fr / À suivre également à partir du 8 septembre à 18 h sur france.tv

Lire aussi : Balade dans un parc 6 fois plus grand que les Buttes-Chaumont au coeur d’une forêt plus grande que Paris

Lire aussi : Où partir le plus loin possible avec son passe Navigo ?

Lire aussi : Depuis 10 ans, le tourisme prend un autre essor en banlieue