Culture
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Une Nuit Blanche de l’autre côté du périphérique (ou tout près)

A l'image de cette installation pour Nuit Blanche en 2009, l'édition 2021 promet d'être sportive / @ Jackman Chiu (Creative commons - Flickr)
Une installation de Nuit blanche en 2009 / © Jackman Chiu (Creative commons – Flickr)

Lancée il y a maintenant 20 ans, Nuit Blanche s'exporte depuis 4 ans au-delà du périphérique. L'occasion de partir à la découverte du Grand Paris autrement pour cette nouvelle édition ce week-end dans la nuit du 1er au 2 octobre.

En partenariat avec la Métropole du Grand Paris

« Nuit Blanche nous permet, tous les ans, de réinventer la ville », expliquait, en liminaire de la présentation de l’événement le 12 septembre, Carine Rolland, adjointe à la maire de Paris chargée de la culture. De fait, cela fait maintenant exactement deux décennies que cette nuit emblématique réchauffe l’entrée dans l’automne. Depuis cinq ans, en partenariat avec la Métropole du Grand Paris, la manifestation s’aventure au-delà du boulevard périphérique. L’occasion de découvrir le Grand Paris autrement avec pour promesse cette année de parcourir « un jardin exubérant où toutes les expressions de vie sont possibles », dixit Kitty Hartl, la commissaire de cette édition 2022 et fondatrice du Cabaret New Burlesque.

Justement, du cabaret burlesque, vous pourrez en voir à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), à Mains d’Œuvres, où Juliette Dragon et son cabaret des filles de joie vous propose une production inédite autour du Jardin des délices. Tout autre ambiance à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), où l’on marie l’eau et la lumière via une parade lumineuse qui mobilisera kayakistes et adeptes de l’aviron sur la Marne, tandis que, aux Ateliers Médicis à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le réalisateur Simon Rouby projette avec Grand Ensemble les visages des habitants de la cité du Bois du temple sur les façades des immeubles où ils résident.

À vélo ou en bus

Envie d’une Nuit Blanche itinérante ? Vous êtes convié à une balade street art à vélo de Bagneux à Malakoff (Hauts-de-Seine) à la découverte des œuvres qui habillent les deux communes. Si la virée vous a donné faim, mettez le cap sur la cité Stalingrad à Malakoff où les habitants vous convient à déguster leurs spécialités culinaires. Toujours à vélo, TRAM – le réseau art contemporain Paris / Île-de-France – vous a préparé un itinéraire entre Montreuil (Seine-Saint-Denis) et Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Si vous préférez voyager en bus, embarquez dans un TaxiTRAM pour visiter la Maison d’art Bernard-Anthonioz à Nogent (Val-de-Marne), la Maison populaire à Montreuil (Seine-Saint-Denis) et le Houloc à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Et, si vous rêvez de vivre un moment suspendu, vous avez rendez-vous sur les pelouses de l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine) : à partir de 22 h 45, la compagnie Les Noctambules proposera une déambulation aérienne et acrobatique dans les espaces verts de la fac.

On vous voit. Oui, on vous voit, vous, les Parisiens saisis d’une grosse flemme à l’idée de passer le périph. Comme on est sympas, on vous propose un compromis : de l’intra-muros mais qui flirte avec la banlieue. Direction le 16e à la piscine Molitor où l’artiste Annie Sperling a imaginé une balançoire pour Molitor avec installations lumineuses et musique psychédélique. Au Stade Charléty dans le 13e, le metteur en scène Massimo Furlan vous invite à revivre, avec Le Cauchemar de Séville, la mythique demi-finale France/Allemagne de la Coupe du monde de foot 1982 avec des comédiens qui réinterprètent chaque mouvement des Bleus sur la pelouse. Des postes de radio vous permettront de suivre les commentaires rejoués, eux aussi, en direct. Enfin, dans le 20e, vous célébrez l’Été indien en arpentant les voies de la Petite Ceinture ferroviaire au gré des installations lumineuses dispatchées par trente artistes de Belleville. De quoi oublier le train-train quotidien…

Infos pratiques : Nuit Blanche, dans la nuit du 1er au 2 octobre dans le Grand Paris. Gratuit. Programmation à retrouver sur paris.fr

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