Du 11 au 18 octobre, le festival Close-up revient dans plusieurs lieux de la Métropole du Grand Paris pour montrer comment le cinéma s'empare de l'imaginaire des villes à travers des projections et des master class.
En partenariat avec la Métropole du Grand Paris
Berlin vu par la caméra de Wim Wenders dans Les Ailes du désir, Los Angeles caressé de nuit par Michael Mann dans Heat, la naissance des villes nouvelles dépeinte par Éric Rohmer dans Les Nuits de la pleine lune ou L’Ami de mon amie… On arrête là l’énumération, vous avez compris l’idée : l’espace urbain nourrit l’imaginaire des réalisateurs. Et, dans cette relation réciproque, le cinéaste donne à voir la ville autrement, quand il ne la réinvente pas carrément. Soutenue par la Métropole du Grand Paris, la deuxième édition du festival Close-up, du 11 au 18 octobre dans plusieurs lieux du Grand Paris (intra-muros mais aussi à Bagnolet, Arcueil, Versailles, Sceaux, Clichy…), vous donnera l’occasion de le constater.
Une vérification d’autant plus aisée que la programmation donne franchement envie de juger sur pièce. Le 13 octobre, vous pourrez ainsi assister au 7 Batignolles (17e) à la master class dispensée par Benoît Delépine et Gustave Kervern sur leur représentation de la France rurbaine. Une discussion qui sera suivie de la projection de leur film Le Grand Soir. Un choix cornélien car, ce même jour, une autre master class nous fait de l’œil : la ciné-conférence proposée au Léonard (12e) par le critique Leo Soesanto consacrée à la représentation des aéroports au cinéma.
Une programmation consacrée aux imaginaires de la métropole du Grand Paris
Foi d’Enlarge your Paris, on ne ratera pas la programmation consacrée aux imaginaires de la métropole du Grand Paris. D’autant qu’y seront projetés en avant-première le 14 octobre au Cin’Hoche de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) les deux premiers épisodes du Monde de demain, série réalisée pour Arte par Hélier Cisterne et Katell Quillévéré, consacrée à la naissance du hip-hop à Paris dans les années 80. Un événement d’autant plus immanquable qu’il se poursuivra avec un DJ set de Dee Nasty. En avant-première également : Grand Paris de Martin Jauvat. On vous conseille de découvrir l’univers de ce jeune cinéaste dont les courts-métrages explorent les paysages grand-parisiens comme personne et plus particulièrement Chelles (Seine-et-Marne), sa ville de cœur.
Mais le festival va aussi regarder les rapports entre ville et cinéma au-delà des frontières hexagonales. On pourra s’immerger dans l’architecture napolitaine via La Nave, ensemble immobilier titanesque filmé juste avant sa démolition par le réalisateur Hans Wilschut. Côté fiction, la ville se découvre dans Nostalgia de Mario Martone, présenté en avant-première et en clôture du festival. Martone a tourné son film dans le Rione Sanità, un quartier très populaire de la ville, situé au nord du centre historique. Pour ceux qui ont envie de partir encore plus loin, Séoul à bout de course devrait contenter leurs envies d’ailleurs. L’occasion de revoir les classiques de Bong Joon-Ho comme The Host ou Parasite mais aussi de voir en avant-première Retour à Séoul de Davy Chou, sélectionné dans la section Un certain regard du dernier festival de Cannes.
On n’a pas énuméré ici le quart du programme de cette nouvelle édition de Close-up, décidément très riche. Un conseil : prenez le temps d’éplucher les propositions. Et de poser quelques RTT entre le 11 et le 18 octobre.
Infos pratiques : Festival Close-up, du 11 au 18 octobre dans plusieurs lieux du Grand Paris. Plus d’infos sur festival closeup.com
Lire aussi : « C’est une pensée stérile de croire qu’il n’y a pas de beauté dans les quartiers »
Lire aussi : Saint-Denis, future capitale européenne de la culture ?
Lire aussi : Un écrivain nous fait voyager dans la banlieue du turfu
5 octobre 2022
