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La musique résonne au féminin dans des vestiges de l’Exposition universelle de 1878

Le Pavillon des Indes à Courbevoie, héritage de l'Exposition universelle de 1878 à Paris / © Ville de Courbevoie
Le Pavillon des Indes à Courbevoie, héritage de l’Exposition universelle de 1878 à Paris / © Ville de Courbevoie

Du 29 mai au 1er juin, deux sites de l'Exposition universelle de 1878 à Courbevoie ainsi que le théâtre de verdure du parc de Bécon et la Cinémathèque française à Paris accueillent le Festival des Femmes (pas) oubliées pour mettre en lumière les femmes compositrices passées et présentes.

Dans le parc de Bécon à Courbevoie (Hauts-de-Seine) se dressent deux étonnants pavillons vestiges de l’Exposition universelle de 1878 : le pavillon des Indes, commandé par le roi Édouard VII, et le pavillon de Suède et de Norvège. C’est dans ces étonnantes bâtisses que les filles adoptives du prince roumain Georges Stirbey, les artistes Consuelo Fould et Georges Achille-Fould, avaient leur atelier de peinture. « À l’époque, raconte la chanteuse lyrique Amelia Feuer, les deux jeunes filles n’avaient pas l’autorisation de prendre des cours aux Beaux-Arts. Leurs professeurs venaient donc ici, à domicile, leur enseigner la peinture. Je trouve ça bien que le festival ait lieu dans un endroit très matrimonial ! »

Du 29 mai au 1er juin se tient en effet entre Courbevoie et Paris la troisième édition du Festival des Femmes (pas) oubliées, porté par Amelia Feuer. Une manifestation qui vise à « mettre en avant les femmes compositrices passées et présentes ». Une démarche qui n’a rien d’anodin quand on sait que seulement 6,4 % des programmes musicaux comptent des compositrices de musique classique et de jazz. « Durant mes études de chant, se remémore Amelia Feuer, je n’étais même pas au courant qu’elles existaient. Mon compte Spotify était rempli d’artistes hommes ! »

Du jazz dans un théâtre de verdure

Le festival se donne donc pour mission de remettre les pendules à l’heure et les compositrices au centre de l’orchestre. Ainsi, au pavillon des Indes, vous pourrez entendre le duo Circé (Amelia Feuer et la pianiste Clémentine Dubost) donner un récital autour des créatrices de la Belle Époque comme Clara Schumann, Alma Mahler ou Florence Price. Quant à la soprano Anne-Marine Suire, elle vous conviera avec le pianiste Emmanuel Christen à une Tea Party célébrant les compositrices américaines. Toujours à Courbevoie, dans le parc de Bécon, vous pourrez découvrir en même temps que le très beau théâtre de verdure la chanteuse de jazz Maë Defays.

Le festival investit également la Cinémathèque française à Paris (12e) avec une composition originale de la compositrice suisse Céline Fankhauser qui a imaginé une partition accompagnant plusieurs films d’Alice Guy, pionnière du cinéma. On parie qu’après ce week-end la physionomie de votre compte Deezer ou Spotify aura un peu bougé…

Infos pratiques : Le Festival des Femmes (pas) oubliées, du 29 mai au 1er juin à Courbevoie (92) et Paris (12e). Concerts payants (à partir de 7 €) et gratuits. Infos et réservations sur lesinoubliables.com

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