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Sur les traces de la Commune de Paris, du Père-Lachaise au Sacré-Cœur

A l'heure où l'on célèbre les 150 ans de la Commune de Paris, tentative de révolution démocratique et sociale qui dura trois mois de mars à mai 1871, le journaliste d'Enlarge your Paris Vianney Delourme est retourné dans le berceau des luttes des communards sur les collines de Belleville, Ménilmontant et Montmartre. Il en a tiré une balade de 11 km entre le cimetière du Père-Lachaise et le Sacré-Coeur.

Le Sacré-Coeur, construit sur l'ancien Champ des Polonais où éclata l'insurrection de la Commune le 18 mars 1871 / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris
Le Sacré-Coeur, construit sur l’ancien Champ des Polonais où éclata l’insurrection de la Commune le 18 mars 1871 / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris

Sur les traces de la Commune de Paris, du métro Père-Lachaise (Lignes 2 et 3) au métro Anvers ( Ligne 2) / Durée : 2h30 / Distance : 11,5km / Trottoirs (90%) et sentiers (10%)

Si elle a inspiré les révolutionnaires et les progressistes du monde entier, la Commune de Paris reste un épisode peu connu des Français comme des Parisiens. On a souvent en tête quelques épisodes chocs, comme la chute de la Colonne Vendôme, symbole de l’Empire, ou encore l’incendie du Palais des Tuileries et de l’Hôtel de Ville. Mais dans le fond, que sait-on vraiment des luttes qui se sont déroulées dans les rues de Paris, il y a 150 ans, entre le 18 mars et le 28 mai ? Conçu pour se replonger dans l’épopée de la Commune, notre parcours se déploie loin du centre de Paris sur les collines de Belleville, Ménilmontant et Montmartre. C’est là, sur les hauteurs, dans d’anciens villages de banlieue annexés en 1860 par Haussmann et devenus des quartiers ouvriers peuplés de provinciaux et d’immigrés que battait le cœur de la Commune, qu’elle y est née et a pris fin dans un bain de sang. De cette histoire, nous chercherons les rares traces, les quelques plaques commémoratives ou monuments qui en gardent la mémoire. En marchant dans les rues, les passages et les squares de Belleville, Ménilmontant, la Villette, la Chapelle, la Goutte d’Or, Barbès et Montmartre, nous redécouvrirons aussi le Paris populaire qui, depuis la Commune, n’a cessé de se renouveler au fil des arrivées de nouveaux habitants. 

Infos pratiques : Le parcours intégral est à retrouver gratuitement sur openrunner.com. Vous pouvez aussi télécharger le parcours en format GPX ou KML afin de le lire sur votre téléphone portable ou appareil GPS. Il vous faut au préalable avoir chargé une application (gratuite) permettant de lire ces fichiers, comme Open Runner (Google Play et App Store), Google Earth (Google Play  et App Store) ou GPX  Viewer (Google Play).
 

Les 10 étapes du parcours :

1/ Le mur des Fédérés, cimetière du Père-Lachaise

Le parcours commence là où tout prit fin. Ce mur d’enceinte du cimetière du Père-Lachaise (20e) est devenu le « Panthéon de la Commune » : C’est là que s’achevèrent les combats de la Semaine sanglante (21-28 mai 1871), qui vit la chute de la Commune. Le 27 mai, seul le quartier de Belleville, entre les Buttes-Chaumont et le Père-Lachaise, résistait encore aux troupes gouvernementales. Ce jour-là, 147 prisonniers fédérés furent fusillés dans le cimetière et entassés dans une fosse commune. Plusieurs centaines de cadavres de communards, tombés sur les barricades ou fusillés dans les rues de Belleville, y furent jetés les jours suivants. Le site, signalé par une plaque commémorative « Aux morts de la Commune 21-28 Mai 1871 », devint un des symboles de la mémoire ouvrière parisienne et un lieu de rassemblement militant, notamment à l’occasion des traditionnels défilés du 1er Mai. De nombreuses personnalités marxistes et communistes sont enterrées à proximité du Mur des Fédérés, à commencer par Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, et sa femme.

L’histoire du Père-Lachaise : Le cimetière du Père-Lachaise fut créé sur une colline aux portes de Paris – la ligne 2 du métro qui y mène suit l’ancienne enceinte de la capitale – par décision de Napoléon Bonaparte pour recevoir les restes des parisiens qui étaient jusqu’alors enterrés dans des fosses communes autour des églises paroissiales. Le but recherché était double : mettre fin aux cimetières intra-muros pour des raisons sanitaires et créer un grand cimetière parisien pouvant recevoir les dépouilles de « chaque citoyen quelle que soit sa race ou sa religion ». Intégré à Paris lors de l’annexion haussmannienne de 1860, le Père-Lachaise, qui accueille les dépouilles d’innombrables artistes, écrivains, militaires, politiques et personnalités, est l’un des cimetières les plus connus au monde, et aussi l’un des plus grands espaces verts de Paris. Il reçoit plus de trois millions de visiteurs par an.

2/ La Bellevilloise

En 1877, quelques années après l’épisode de la Commune, une vingtaine d’ouvriers créait une coopérative de consommation, sorte « d’épicerie solidaire » avant l’heure. Dans les trois décennies qui suivirent, la coopérative s’enrichit d’une dizaine de magasins, d’une chorale, d’une bibliothèque, d’un patronage pour les enfants et d’une Maison du peuple en briques rouges dont la porte d’entrée est frappée de la faucille et du marteau : c’est la Bellevilloise (20e) que nous connaissons aujourd’hui, et dont l’historienne Mathilde Larrère a raconté la saga dans un excellent article publié par Libération, « La Bellevilloise, de la faucille aux bobos » : « Née après la Commune, la «Belle» meurt à l’aube du Front populaire. […] Un temps perdue pour la gauche (on rassembla dans les locaux de la Bellevilloise les Juifs raflés les 16 et 17 juillet 1942 avant de les envoyer au Vél d’Hiv, puis en déportation), vendue en 1950 à une caisse de retraite, la Maison du peuple de la Bellevilloise est rachetée en 2000 et transformée en lieu de culture branché. »

Le cimetière du Père-Lachaise dans le 20e arrondissement / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris
Le cimetière du Père-Lachaise dans le 20e arrondissement / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris

3/ Le Square des Saint-Simoniens

A la place du square des Saint-Simoniens au 151 rue de Ménilmontant (20e) se tenait une belle propriété du XVIIIe siècle devenue au XIXe siècle la « Maison de la communauté saint-simonien » quand des adeptes du comte de Saint-Simon y créèrent une communauté suivant ses préceptes socio-économiques et politiques progressistes : le Saint-Simonisme, qui se voulait être un « nouveau christianisme », est considéré comme l’ancêtre du socialisme. La communauté de la rue de Ménilmontant était exclusivement constituée d’hommes célibataires, en signe de protestation contre le statut de la femme… ils consacraient leurs journées aux tâches ménagères et à des travaux de jardinage, ainsi qu’à des expositions et conférences dénonçant « l’exploitation de l’homme par l’homme ». L’expérience dura une poignée d’années, jusqu’à ce qu’une décision de justice ordonne la dispersion du groupe, dont les expériences étaient mal vues des autorités.   

4/ Notre-Dame des Otages et la Villa des Otages

L’église de Notre-Dame des Otages au 81 rue Haxo (20e) fut édifiée à côté de la Villa des Otages, site d’un ancien bal populaire où quelques jours avant la chute de la Commune 52 prêtres, soldats et gendarmes, retenus prisonniers dans la prison de la Roquette, furent exécutés sommairement par des communards, le 26 mai 1871. C’est l’un des épisodes emblématiques de la Semaine sanglante (21-28 mai). Des Jésuites, propriétaires du terrain avoisinant le lieu de la fusillade, y édifièrent une chapelle en 1894, puis construisirent en 1938 une église de style Art déco. Seule une discrète pancarte municipale affichée à l’entrée de la Villa rappelle l’histoire des lieux, ainsi qu’un fragment du mur devant lequel eut lieu le massacre, et qui est situé dans la cour derrière l’église. Les fusillés ont été jetés dans une fosse commune dans le tout proche cimetière de Belleville, ce que rappelle un monument commémoratif.

5/ Plaque commémorative des barricades au pied du parc de Belleville

Situé à mi-chemin entre le Père-Lachaise et les Buttes-Chaumont, le parc de Belleville (20e) a été ouvert en 1988 à la place d’une ancienne carrière de gypse exploitée au XIXe siècle. Une vigne plantée sur le versant sud-est, en direction de la rue des Couronnes, rappelle la très ancienne tradition agricole et viticole du site. En bas du parc, devant l’entrée qui donne sur la rue de La Ferme de Savy, se trouve une plaque surmontée d’une fresque : « Ici, le 28 mai 1871, ont eu lieu les derniers combats de la Commune de Paris. En hommage aux hommes et aux femmes qui ont lutté pour la liberté et la justice« . Si pendant la Semaine sanglante, des combats eurent lieu un peu partout à Paris, on comptes sur les doigts de la main les plaques commémorant ces événements, que ce soit les barricades, qui sont devenues une sorte de symbole des révolutions de 1789, 1848 et 1871, ou les fosses communes :  

Au 17 rue de la Fontaine-au-roi (11e) : « Dans la rue de la Fontaine-au-Roi résista la dernière barricade de la Commune de Paris défendue par ses chefs : E. Varlin, T. Ferré et J.B. Clément. Elle succomba vers midi le 28 mai 1871 au terme de la Semaine sanglante. »

Au 1 rue de la Solidarité (19e) : « Tout près d’ici reposent de très nombreux citoyens morts en mai 1871 pour la République et la liberté. »

Au cimetière de Charonne au 119 rue de Bagnolet (20e) : « Ici en 1897 furent réinhumés sans épitaphe de nombreux Fédérés fusillés sommairement en 1871 et enterrés à la hâte avec leurs uniformes dans des fosses communes du cimetière alors situées à l’emplacement des actuels réservoirs. »

Une plaque accolée sur un mur de la mairie du 10e arrondissement indique : « Le 11 avril 1871, pendant la Commune de Paris, l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés fut créé à cet endroit dans l’ancienne mairie du Xème arrondissement. D’ici partirent les appels de cette première grande organisation féministe pour que les femmes s’organisent dans les quartiers et les ateliers et défendent la République et la justice sociale. » 

Place Saint-Gervais (4e), sur les murs de l’ancienne caserne Lobau, devenue annexe de l’Hôtel de Ville de Paris : « Une cour martiale destinée à juger rapidement les Communards ou suspects de l’être fut réunie du 24 au 29 mai 1871 au Théâtre du Châtelet. Les condamnés à mort étaient dirigés vers la caserne Lobau. Aussitôt arrivés, ils étaient fusillés dans ces lieux de façon sommaire. Les exécutions durèrent sans discontinuer cinq jours. Les estimations du nombre de fusillés vont de 2000 à 3000 personnes. Les cadavres étaient rapidement enterrés dans les squares avoisinants fermés au public », suivi d’une citation de Victor Hugo : « Un bruit lugubre emplit la caserne Lobau : c’est le tonnerre ouvrant et fermant le tombeau. »

Sur le parcours : En arrivant au parc de Belleville depuis la rue des Envierges, prenez le temps d’une pause grâce aux cafés et boulangeries qui donnent sur le parc puis en vous installant sur sa terrasse panoramique. En cheminant vers l’étape suivante aux Buttes-Chaumont vous pourrez vous arrêter un moment à la librairie Le Genre urbain (60 rue de Belleville) où Xavier Capodano propose un excellent choix de livres sur l’histoire de Paris et de la Commune. 

En hommage aux Communards au pied du parc de Belleville / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris
En hommage aux communards au pied du parc de Belleville / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris

6/ Parc des Buttes-Chaumont et bassin de la Villette

Créé en 1864 dans une ancienne carrière de gypse, le parc des Buttes-Chaumont (19e), symbole du Paris haussmannien, a lui aussi été témoin de la résistance des Fédérés. En effet, si l’épisode des canons de Montmartre symbolise le soulèvement le 18 mars (voir ci-après), un événement similaire s’est déroulé au même moment près du Parc où les Communards avaient installé une cinquantaine de pièce d’artillerie financées par les Parisiens pour se défendre des Prussiens venus faire le siège de Paris après la défaite de Napoléon III à Sedan (Septembre 1870). En mars 1871, les militaires envoyés par le gouvernement de Thiers pour saisir les canons fraternisèrent finalement avec le peuple parisien… Deux mois plus tard, après la perte de la Butte Montmartre le 23 mai, les insurgés contrôlaient encore les hauteurs du Père-Lachaise et des Buttes-Chaumont, notamment parce que l’accès au parc était protégé par les canons de la barricade de la rue des Pyrénées. Le 27 mai, les artilleurs fédérés étant à court de munitions, la barricade fut prise et le parc devint le lieu de combats au corps à corps. On rapporte que de très nombreux cadavres de communards furent jetés dans le lac des Buttes-Chaumont. 

Inaugurés en 1867, les abattoirs de la Villette, voulus par Napoléon III pour améliorer l’hygiène de la capitale, ont transformé l’ancien village de la Villette en quartier ouvrier qui se souleva massivement en mars 1871. Le bassin de la Villette fut transformé en place forte protégée par les canons des Buttes-Chaumont, et la Rotonde de la Villette, ancienne porte de la Barrière des Fermiers généraux au XIXe siècle, devint une barricade communarde qui a tenu jusqu’au 26 mai. 

7/ La rue Myrha, où fut écrite «L’Internationale» par le communard Eugène Pottier

Après avoir passé les voies de chemin de fer de la Gare de l’Est et de la Gare du Nord, on pénètre dans le quartier de la Goutte d’Or (18e). Fidèles à la tradition anticléricale des révolutionnaires, les Communards avaient saisi l’église Saint-Bernard-de-la-Chapelle pour y installer un « Club de la Révolution » dont la fameuse Louise Michel fut l’une des plus ardentes animatrices, y faisant notamment la promotion d’une éducation laïque. Un peu plus loin, au 80 de la rue Myrha, se trouvait la « planque » où  le chansonnier et militant communard Eugène Pottier a écrit, en pleine Semaine sanglante, un poème à la gloire de l’Internationale ouvrière dont on tout le monde connait l’entame :  » C’est la lutte finale… ». Le quatrième couplet, moins connu, garde la trace du tragique contexte de son écriture dans un grenier de la Goutte d’Or : 

L’engrenage encore va nous tordre.
Le capital est triomphant ;
La mitrailleuse fait de l’ordre
En hachant la femme et l’enfant.
L’usure folle en ses colères
Sur nos cadavres calcinés
Soude à la grève des salaires
La grève des assassinés.

A la chute de la Commune, Eugène Pottier s’exila aux Etats-Unis, d’où il ne revint qu’après l’amnistie de 1880. Il mourut quelques années plus tard. Et ne sut donc rien du destin unique de son poème qui fut mis en musique en 1887 avant de devenir l’hymne et le symbole des luttes sociales à travers le monde. Hélas, aucune plaque n’indique, ni au 80 de la rue Myrha ni ailleurs, l’épopée de ce chant.  

8/ La rue du Chevalier de la Barre, où furent exécutés des généraux Versaillais et le communard Eugène Varlin

Après avoir traversé le Boulevard Barbès, on attaque l’ascension de la Butte Montmartre (18e) par la rue de Clignancourt, véritable ligne de front sociale entre Barbès l’africaine et la Montmartre hipster, puis par la rue du Chevalier de la Barre, du nom d’un jeune artistocrate normand du XVIIIe siècle qui fut supplicié après avoir été accusé de blasphème. Cette rue charmante, qui aurait pu servir de décor à Amélie Poulain, mène à l’arrière de la basilique du Sacré-Cœur, devant la clôture d’un couvent de religieuses catholiques. Devant ces murs (34 rue du Chevalier de la Barre) furent fusillés par leurs propres hommes deux généraux versaillais qui avaient pour mission de saisir les canons de la Garde nationale de Paris, le 18 mars 1871. Cette opération échoua quand la troupe fraternisa avec la foule venue s’interposer, ce qui marqua le début de l’insurrection de la Commune. Cinq numéros plus loin, au 39 rue du Chevalier de la Barre, devant l’église abbatiale de Saint-Pierre de Montmartre, fut fusillé le communard Eugène Varlin, le 28 mai 1871, dernier jour de l’insurrection. Pendant la Semaine sanglante, il avait tenté en vain de s’opposer à l’exécution des otages de la rue Haxo, et s’était battu sur les barricades de Belleville. Son nom est d’ailleurs mentionné sur la plaque commémorative du 17 rue de la Fontaine-au-roi. 

La rue du Chevalier de la Barre sur la butte Montmartre où fut fusillé le communard Eugène Varlin le 28 mai 1871, dernier jour de l'insurrection / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris
La rue du Chevalier de la Barre sur la butte Montmartre où fut fusillé le communard Eugène Varlin le 28 mai 1871, dernier jour de l’insurrection / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris

9/ Le Champ des Polonais et la Basilique du Sacré-Cœur

L’insurrection de la Commune a éclaté à cause de la tentative du gouvernement de saisir les canons des Parisiens. Le 18 mars au matin, les troupes gouvernementales surgirent à l’aube pour saisir les 171 canons situés en haut de la butte Montmartre, au lieu-dit du Champ des Polonais, où se trouve aujourd’hui… la Basilique du Sacré-Cœur ! Souhaitée dès 1870 par de nombreux catholiques français, sa construction fut décidée par l’Assemblée nationale en 1873, « pour appeler sur la France, et en particulier sur la capitale, la miséricorde et la protection divines. » Les travaux, entamés en 1875, ne furent achevés qu’en 1919. La basilique a été inscrite aux Monuments historiques au début de l’année 2021, qui marque également le cent-cinquantenaire de la Commune, étonnant rappel du lien profond qui unit l’édifice religieux et l’insurrection populaire. 

10/ Dernière barricade où s’est battue Louise Michel (1-2 rue de Clignancourt, 75018 Paris)

Louise Michel, surnommée la « Vierge rouge », fut une des personnalités les plus marquantes de la Commune. Habitant au pied de la Butte Montmartre, au 24 rue Houdon, à deux pas de Pigalle, elle faisait partie des femmes présentes sur la butte pour faire barrage à l’armée, le matin du 18 mars 1871. Pendant les combats, Louise Michel fut ambulancière et se battit sur les barricades, tout en animant le Club de la Révolution installée dans l’église Saint-Bernard de La Chapelle. Arrêtée à la fin de la Semaine sanglante puis incarcéré sur le plateau de Satory (Versailles), elle fut ensuite déportée au bagne en Nouvelle-Calédonie, d’où elle ne revint qu’après l’amnistie des Communards, en 1880. Elle mourut à Marseille 25 ans plus tard. En 2001, le maire de Paris décida de donner son nom au square situé sous la basilique.
 
Infos pratiques : A voir jusqu’au 19 août le documentaire « Les damnés de la Commune » sur arte.tv. A voir également le 26 avril à 19h en live sur Facebook dans le cadre du festival « Paroles citoyennes » la pièce de théâtre « Emportés par la Commune… » avec Andréa Bescond et Lambert Wilson. Tarif : 8,99€. Plus d’infos sur Facebook
 
Hommage aux communards Louise Michel et Eugène Varlin dans les rues de Belleville / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris
Hommage aux communards Louise Michel et Eugène Varlin dans les rues de Belleville / © Vianney Delourme pour Enlarge your Paris