
Les fans du "Père Noël est une ordure" connaissent Corbeil-Essonnes pour son péage. Les autres... ? Pourtant, les environs de la ville cachent un trésor naturel, les marais de l'Essonne, que cette balade accessible depuis la gare de Corbeil vous permet de découvrir.
Parcours de 22 km depuis la gare de Corbeil-Essonnes (RER D) jusqu’à la gare de Ballancourt (RER D). Durée : 7 heures. Le parcours est à consulter et télécharger ici. Sur le parcours les gares d’Essonnes Robinson, de Villabé et de Mennecy (RER D) permettent d’ajuster la longueur du trajet. Un départ de Villabé permet de ne pas traverser Corbeil-Essonnes pour entrer directement dans les Marais de l’Essonne.
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Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur la banlieue parisienne. À seulement 40 minutes du centre de Paris, Corbeil-Essonnes (Essonne) cache un secret que même les Franciliens les plus futés ignorent. Cette ville recèle quelques trésors insoupçonnés : des moulins toujours en activité qui écrasent la farine depuis des siècles, une cathédrale somptueuse qui rivalise avec bien des monuments parisiens, des canaux inattendus qui serpentent comme à Venise… ou, plus près de nous et de la réalité, comme à Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne).
Depuis les pavés du vieux centre historique, là où les moulins racontent encore l’épopée industrielle de la France, vous êtes à deux pas de l’un des plus beaux territoires sauvages d’Île-de-France. En effet, l’Essonne a décidé de nous offrir, juste avant de se jeter dans la Seine, le plus beau spectacle aquatique de la région : un entrelacs hallucinant de marais, d’étangs, d’îles flottantes et de tourbières qui s’étend sur plusieurs kilomètres. Résultat : un paysage si unique que Bruxelles lui a attribué le label Natura 2000. Autrement dit : c’est officiel, vous êtes dans un bijou écologique.

Comme dans un western version 9-1
Mais avant d’y parvenir, il vous faut traverser les faubourgs de la ville, puis longer l’Essonne qui commence déjà à dessiner ses méandres. C’est en abordant la grande boucle du cirque de l’Essonne que la magie opère vraiment. Ce site naturel préservé et totalement dépaysant marque la transition parfaite entre l’univers urbain et le début des marais.
Le cirque de l’Essonne, c’est un peu comme si la rivière avait voulu nous faire un cadeau : elle dessine là une courbe majestueuse, créant un amphithéâtre naturel bordé de prairies et de bosquets. On quitte progressivement l’ambiance urbaine pour rejoindre les premiers sentiers qui serpentent vers les marais. Cette transition en douceur permet d’apprécier le contraste saisissant. En quelques kilomètres, on passe des derniers lotissements aux premiers observatoires ornithologiques.
Le chemin suit ensuite la vallée de l’Essonne, révélant petit à petit ses trésors cachés. Anciennes gravières reconverties, prairies humides, bosquets de saules… On sent qu’on approche de quelque chose d’exceptionnel. À un moment, vous arpentez une mince bande de terre coincée entre des buissons impénétrables et des champs de blé à perte de vue. On se croirait dans un western version 9-1. L’instant d’après, vous vous retrouvez sur un sentier panoramique face aux étangs avec un paysage si sauvage qu’on jurerait avoir atterri en Camargue. Enfin, une Camargue francilienne… Et puis il y a ce bijou, le domaine départemental de Montauger, qui appartient au département de l’Essonne. Surtout, allez-y quand les roses sont en fleur !
Un entre deux mondes
Cette randonnée, c’est aussi une machine à remonter le temps. L’Essonne serpente entre deux mondes : au nord, l’Hurepoix, cette plaine céréalière qui n’est rien d’autre que la Beauce qui a émigré en banlieue. Ici, entre les hangars agricoles et les abris de chasseurs, on respire encore l’air de la France paysanne. À Écharcon, les fermes et métairies d’époque vous rappellent que cette région fut le terrain de jeu de l’aristocratie terrienne. Le château d’Écharcon, toujours propriété des descendants Darblay, se dresse fièrement le long de votre parcours. C’est l’ultime témoin d’un empire papetier qui s’est éteint en 2020 avec la fermeture de la dernière usine.
Et puis, ces marais paisibles cachent un passé de voyous. Jusqu’aux années 1920, leurs îlots abritaient une faune d’apaches et de « femmes de mauvaise vie » qui tenaient des auberges où il valait mieux ne pas traîner après la tombée de la nuit. Les marais de l’Essonne, c’était le Chicago version française, en plus humide. Aujourd’hui ? Les planques de bandits ont cédé la place aux cabanons de pêcheurs et aux résidences secondaires ouvrières. Le conseil départemental de l’Essonne a quand même racheté les plus beaux sites, installé des observatoires à oiseaux et lâché un troupeau de vaches Highland dans le décor. Parce que rien ne vaut des bovins écossais pour entretenir un marais francilien !
Le parcours est à consulter et télécharger ici en format GPX afin de le lire sur votre téléphone portable ou appareil GPS. Il vous faut au préalable avoir chargé des applications (gratuites) permettant de lire ces fichiers, comme Open Runner (Google Play et App Store), Google Earth (Google Play et App Store) ou GPX Viewer (Google Play). Pour rejoindre la gare de départ, consultez le calculateur d’itinéraires transilien.com

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16 juin 2025 - Corbeil-Essonnes