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Des vacances en tiny house à la ferme sans quitter l’Île-de-France

La jeune entreprise Senja mise sur le concept des tiny houses pour encourager le tourisme local et engagé / © Senja
La jeune entreprise Senja mise sur le concept des tiny houses pour encourager le tourisme local et engagé / © Senja

Un week-end au vert, gratuit et à moins d’une heure de Paris ? Diane Fastrez et Guillaume Rossi, les fondateurs de Senja, recherchent cinq testeurs pour devenir ambassadeurs de leur « tiny house » installée chez des agriculteurs de Seine-et-Marne.

Qu’est-ce qu’une tiny house ?

Le concept est né aux Etats-Unis, au début du XXIe siècle. À l’origine, le principe de cette petite maison installée sur une remorque se voulait être une solution économique au logement. En France, ce type d’habitat traduit plutôt des aspirations minimalistes et écologiques.

À quel point votre tiny house est-elle écologique ?

92 % des matériaux qui la composent sont français, et nous prévoyons la mise en place de panneaux solaires pour passer prochainement à une totale autonomie énergétique. D’autre part, elle est dotée d’un poêle à bois et possèdera bientôt un système pour récupérer les eaux de pluie et nettoyer les eaux grises. Concernant les sanitaires, nous avons opté pour un modèle de toilettes sèches qui imite le système classique, sans manipulations désagréables donc. Enfin, nous avons fait le choix d’une baignoire. Comme tout le monde, nous souhaitons rester écolos sans perdre en confort !

Comment est né votre concept ?

Guillaume, mon associé, est ingénieur de formation dans le bâtiment. Il avait envie de revenir à son premier métier tout en gardant une patte écologique. De mon côté, lors d’une balade en canoë près de Fontainebleau (Seine-et-Marne), j’ai eu un coup de cœur pour un petit coin paradisiaque, mais non constructible. C’est comme ça qu’est née l’idée d’une tiny house… sans aboutir néanmoins. Le confinement a relancé nos envies de nature depuis nos « tiny » appartements parisiens ! Nous avons donc eu l’idée de cette entreprise qui s’articule autour d’un tourisme plus local.

Vous lancez désormais un appel…

Nous avons déjà des réservations alors que la construction de la tiny house n’est terminée que depuis un mois ! Elle est désormais installée sur le terrain d’Arthur et Philippine, deux super agriculteurs de Seine-et-Marne, qui ont d’ailleurs été d’une grande aide pendant la phase de construction. Nous faisons donc appel à cinq volontaires, seuls ou accompagnés, pour dormir une nuit dans la tiny house, et peut-être construire ensemble de futures maisons grâce à leurs propositions d’amélioration.

À long terme, votre projet est-il plutôt immobilier ou touristique ?

Nous avons vocation à rester une entreprise du tourisme engagé. En plus d’un hébergement, nous proposons déjà des paniers avec des produits locaux. Nous souhaiterions développer d’autres services comme la location de vélos, par exemple, pour découvrir la région en freinant l’impact écologique du tourisme. En parallèle, nous avons envie que ces séjours fassent réfléchir à un autre mode de vie. Nous comptons ouvrir d’autres tiny houses que ce soit le long d’un cours d’eau, près d’une piste cyclable ou chez un producteur. Et cela, en priorité en Île-de-France, car il y a largement de quoi faire !

Infos pratiques : Tiny house Senja, 31, rue de l’Ormoy à Bonfruit, Aubepierre-Ozouer-le-Repos (77). Infos et réservation sur senja.fr. Jusqu’au 20 juin, un concours est organisé pour gagner 5 nuits dans la tiny house. Pour participer, c’est ici

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