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Les déblais du Grand Paris Express se reconvertissent en parc à Chelles

Le futur parc du Sempin à Chelles aménagé à partir des déblais du chantier du métro du Grand Paris Express / © Société du Grand Paris - AC Barbier
Le futur parc du Sempin à Chelles aménagé à partir des déblais du chantier du métro du Grand Paris Express / © Société du Grand Paris – AC Barbier

A Chelles, sur le chantier de la Ligne 16 du métro du Grand Paris Express, les terres recrachées par le tunnelier servent à aménager un nouveau parc dans la ville.

Cet article a été réalisé dans le cadre d’un partenariat avec la Société du Grand Paris

Le long de la rue du Bel Air à Chelles (Seine-et-Marne), un vaste panneau annonce la couleur : « La construction du tunnel commence ici ». De fait, c’est bien là qu’est creusé un tunnel qui permettra, à terme, de relier deux des gares de la Ligne 16 du métro du Grand Paris Express : Chelles (Seine-et-Marne) et Clichy-Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Sur le chantier, l’activité bat son plein. Sur un tapis roulant, les terres excavées par le tunnelier entament un voyage en même temps qu’une reconversion. Mais où ?

Pas loin du tout en fait. A 1,5 km de là, pour servir à l’aménagement du futur parc du Sempin, 23 hectares d’une ancienne carrière de gypse jusque là fermée au public car insuffisamment stabilisée. Les déblais du Grand Paris Express vont ainsi permettre la Safer et ECT, société spécialiste de la valorisation des terres excavées, de combler les parties effondrées, de remodeler le relief et donc de pouvoir créer un nouvel espace vert qui ouvrira ses portes au public en 2024. 

« Sur ce chantier, les planètes se sont bien alignées », se félicite Laurent Soyez, adjoint au directeur de projet de la Ligne 16. Et pour cause : il est rare que le lieu d’extraction des déblais et le site où ils sont revalorisés soient si proches. Il faut, pour ce faire, une compatibilité géochimique entre les terres excavées et leur lieu d’accueil. Ce qui n’arrive pas tous les quatre matins. « Une opération comme celle-ci, on en a une pour l’instant. on aimerait en avoir dix », poursuit Laurent Soyez.

Un panorama surprenant

Entre le chantier et le parc du Sempin, le tapis roulant, appelé aussi bande convoyeuse, longe un quartier résidentiel, passe devant l’Intermarché et traverse le terrain d’un paysagiste. « En termes de responsabilité environnementale, c’est mieux que 80 camions par jour », souligne Laurent Soyez. 

Sur la colline du Sempin, on se croirait dans un western de Sergio Leone. Le vent souffle et balaie les buttes encore dénudées. Nous sommes sur le futur belvédère du parc et le panorama est surprenant. Dans le lointain se profile les Arènes de Picasso à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), étonnante construction en forme de camembert dessinée par l’architecte espagnol Manuel Nunez Yanowsky.

A contempler cette vue sur un environnement assez dense et urbanisé, on se dit qu’un parc en plus ne sera pas du luxe. Lequel accueillera également des prairies récréatives, des promenades, un jardin-verger, une clairière, des espaces boisées mais aussi des zones de quiétude pour la faune et la flore locale. Rien ne se perd certes, mais ici tout se crée.

Infos pratiques : Plus d’infos sur societedugrandparis.fr et agglo-pvm.fr

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