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Les sentiers de randonnée, un patrimoine commun dont chacun peut prendre soin

Sur le GR1 en forêt de Rambouillet / © Steve Stillman (Creative commons - Flickr)
Sur le GR1 en forêt de Rambouillet / © Steve Stillman (Creative commons – Flickr)

Grâce à ses quelque 8000 baliseurs, la Fédération française de la randonnée pédestre prend soin de ses sentiers et cherche de nouveaux volontaires pour entretenir ce patrimoine commun. Ce dont nous parle Bruno Lamaurt, le président du comité Île-de-France.

Qu’est-ce qu’un sentier de randonnée ?

Bruno Lamaurt : Pour faire simple, c’est un sentier balisé qui mène d’un point à un autre. Ils se sont développés avec l’essor du tourisme, après la Seconde Guerre mondiale. Le Comité national des sentiers de grande randonnée naît ainsi à la fin des années 1940, avec le projet de créer 25 000 km de sentiers à travers la France. C’est à la fin des années 1970 que le Comité devient la Fédération française de la randonnée pédestre qui hérite de l’intégralité des sentiers tout en se tournant vers une pratique plus sportive.

Quel a été le premier sentier de randonnée inauguré en Île-de-France ?

Les premiers tronçons à avoir été inaugurés sont ceux du GR1, qui fait le tour de Paris, à partir de 1947. L’intégralité du parcours n’a été achevé qu’au milieu des années 1980 !

Combien de sentiers de grande randonnée l’Île-de-France compte-t-elle aujourd’hui ?

On dénombre actuellement une douzaine de sentiers de grande randonnée. Parmi les plus connus, on trouve donc le GR1, qui fait le tour de Paris. Le GR2 permet d’explorer la vallée de la Seine. Pour un défi un peu plus poussé, on peut emprunter le GR11 : il s’agit d’un grand tour de la région, avec des incursions dans l’Oise et dans l’Aisne. On compte aussi des petits nouveaux comme le GR15, qui va de la confluence de la Marne jusqu’à sa source, ainsi que le GR75, qui fait le tour de Paris en suivant le tracé du périphérique. Sans oublier la présence en Île-de-France d’itinéraires célèbres comme le GR22 de Paris au Mont-Saint-Michel, ou le GR655, qui relie la Belgique à Compostelle.

Quel est le processus pour définir le tracé d’un sentier ?

C’est une opération qui peut être assez longue. On essaie d’abord d’avoir une vue d’ensemble de l’itinéraire. Nous allons bien sûr sur le terrain pour repérer les lieux, puis prendre contact avec les entités qui gèrent les sentiers. Par endroits, ce sont les communes ; ailleurs, ce sont les communautés de communes ou d’autres établissements publics. Il faut parfois être patient pour obtenir les autorisations. Ensuite seulement, on peut baliser.

Quid du balisage et de l’entretien ? Comment opérez-vous ?

En Île-de-France, plus de 8000 baliseurs sont déployés sur le terrain, répartis par secteurs. À la campagne, ils débroussaillent les sentiers ; en ville, ils repeignent les balises. Nous avons notamment un accord avec EDF pour pouvoir marquer leurs poteaux. Ce travail intervient chaque année en début de saison, au retour des beaux jours. Toutes ces indications sont consignées dans notre charte, qui fait office de référence, y compris pour les sentiers gérés par d’autres entités comme les communes. Globalement, il faut faire simple : un trait quand on est sur le bon chemin, une croix lorsqu’on est sur le mauvais, et des indications pour tourner à gauche ou à droite.

Comment devient-on baliseur ?

Tout le monde peut l’être ! Il faut au préalable être adhérent de la Fédération. Nous organisons des formations, qui durent généralement un week-end, pour apprendre les bases du balisage. Actuellement, tous les départements franciliens recherchent des baliseurs car ils ont perdu pas mal de monde avec la crise sanitaire. J’incite donc toutes les personnes intéressées par l’aménagement de sentiers à prendre contact avec le comité de leur département. Ils seront accueillis à bras ouverts.

Plus d’infos sur ffrandonnee-idf.fr

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