Culture
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Quatre jours pour mieux connaître les friches culturelles

La friche du 6b à Saint-Denis organise une journée pour les coeurs brisés dimanche / © Le 6b
La friche du 6b à Saint-Denis / © Le 6b

La friche du Sample à Bagnolet organise du 2 au 5 novembre la 2e édition du PAM FESTIVAL : une série de visites, de tables rondes et de conférences pour mieux comprendre le phénomène des friches, ou tiers-lieux culturels de leur nom savant.

Ils font désormais partie du paysage de nombreuses métropoles à travers le monde. Les tiers-lieux culturels, incarnés entre autres dans le Grand Paris par la Station gare des Mines dans le 18e, le 6b à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Vive les Groues à Nanterre (Hauts-de-Seine), le Sample à Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ou encore Bercy Beaucoup dans le 12e, se sont fait une place de choix dans les pratiques des citadins. C’est pour apprendre à mieux les connaître que le Sample organise du 2 au 5 novembre la deuxième édition de son PAM FESTIVAL avec, au programme, des visites, des tables rondes et des conférences.

Parmi les questions et les thèmes qui seront abordés figurent pêle-mêle : « Quelles complémentarités des tiers-lieux avec les équipements et institutions culturelles ? », « La contre-culture domestiquée », « Imaginaire des friches urbaines » ainsi que « Que peut signifier le tiers-lieu pour les territoires ? »

Du squat à une logique gagnant-gagnant

En attendant, vous pouvez relire notre interview de Cécile Diguet, urbaniste à l’Institut Paris Region, qui nous disait ceci en 2017 : « Les friches ont toujours existé mais on ne cherchait pas à les optimiser. Or, en 20 ans, les prix de l’immobilier ont été multipliés par 3 à Paris. En conséquence, l’immobilisation des terrains est devenue de plus en plus chère pour les propriétaires. Rien que pour le gardiennage, il faut compter entre 10 000 et 15 000 euros par mois. Comme les projets urbains mettent en moyenne 10 à 15 ans avant de voir le jour, cela pèse lourd budgétairement pour les aménageurs et les promoteurs. En plus de cela, ces dents creuses ont tendance à dégrader l’image du quartier. D’où l’intérêt de les confier à des acteurs culturels à la recherche d’espaces pour mener à bien leurs projets. Ceux-ci se sont beaucoup professionnalisés, à l’image du collectif Yes We Camp ou de Soukmachines. En face, les propriétaires sont plus enclins à accorder leur confiance. On est dans une démarche gagnant-gagnant, alors qu’auparavant ce genre d’initiatives était assimilées à du squat, générant le plus souvent des conflits. » Vous pourrez l’écouter le 3 novembre parler d’éthique des projets d’urbanisme transitoire.

Infos pratiques : PAM FESTIVAL au Sample, 18, avenue de la République, Bagnolet (93). Du mercredi 2  au samedi 5 novembre. Accès libre et gratuit. Accès : métro Gallieni (ligne 3). Plus d’infos sur Facebook

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