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Vacances de Pâques : nos sorties famille pour ne pas se faire sonner les cloches

L’Égypte prend possession de l’Atelier des Lumières / © Culturespaces – C. de La Motte Rouge

Les vacances de Pâques se profilent et, avec elles, une angoissante interrogation : qu'est-ce qu'on va faire des mouflets ? Bonne nouvelle : les journalistes d'Enlarge your Paris ont sélectionné leurs plans préférés pour occuper les minets, comme les ados. De rien, c'est cadeau…

Les choix de Pauline Pellissier, responsable des réseaux sociaux : 

Il est venu le temps des Pyramiiiiiiiides ! 

Plus immersif que la plupart des musées, ce show visuel et sonore ravira les enfants qui peuvent déambuler à leur guise dans les jeux de lumières. Après Tintin ou les océans, place à l’Égypte des pharaons, avec des pyramides qui se construiront littéralement sous vos yeux. Une recommandation : faire des petites recherches sur cette période au préalable (lire les livres qui traînent à la maison ou en prendre à la bibli) pour arriver en ayant déjà des connaissances sur le sujet.

Infos pratiques : Atelier des lumières, 38, rue Saint-Maur, Paris (11e). Ouvert du lundi au jeudi de 10 h à 18 h, le vendredi et le samedi de 10 h à 22 h, le dimanche de 10 h à 19 h. Réservation en ligne recommandée. Tarif jeune (3-11 ans) : 10 €. Plein tarif : 17 €. Tarif famille : 49 €. Accès : métro Parmentier (ligne 3). Plus d’infos sur atelier-lumières.com

Une pièce de théâtre tout sauf nunuche

On peut vous dire qu’on en a vu, des pièces de théâtre pour enfants ces dernières années (notre progéniture est fan), et là, clairement, c’est le haut du panier ! Drôle, féministe et engagée, cette comédie – portée par une actrice convaincante – réussit à évoquer des thèmes importants tels que l’amour, les injonctions, l’émancipation… Une réjouissante alternative aux contes traditionnels.

Infos pratiques : Aktéon Théâtre, 11, rue du général Blaise, Paris (11e). À partir de 4 ans. Le mercredi, samedi et dimanche à 16 h et tous les jours pendant les vacances scolaires. Jusqu’au 12 mai 2024. Tarif unique : 11 € la place. Accès : métro Saint-Ambroise (ligne 9). Plus d’infos sur akteon.fr/paris/periode/59

Les choix de Joséphine Lebard, journaliste : 

Chavirer pour Chamarande

Un p’tit coup de RER C et c’est plié. Bienvenue au parc départemental de Chamarande, 80 hectares de verdure plantés d’arbres remarquables. L’idéal pour des petits urbains en mal d’espace et de chlorophylle. D’autant que ce vaste jardin abrite des pièces d’art venant du Fonds départemental d’art contemporain (FDAC). On peut pique-niquer au pied des œuvres comme Le Troisième Système, de vastes croix blanches signées Bert Theis disposées dans le parc, voire déjeuner sur une table circulaire entourant un grand épicéa signé du collectif Art Orienté Objet. À moins qu’on ne préfère s’adosser à l’imposante échelle posée sur la façade du château par l’artiste contemporain Philippe Ramette… Pas besoin de choisir entre nature et culture donc.

Infos pratiques : Domaine départemental de Chamarande, 38, rue du Commandant-Arnoux, Chamarande (91). Ouvert tous les jours. Entrée libre. Horaires variables selon la saison. Accès : gare de Chamarande (RER C). Plus d’infos sur chamarande.essonne.fr

Exercer l’œil de ses ados grâce à la photo

Du 6 avril au 11 mai se tient à Corbeil-Essonnes (Essonne) la douzième édition du festival photographique « L’Œil urbain ». Le thème du cru 2024 : la flamme. On ne vous fait pas de dessin (ni de photo), c’est lié aux JO… L’occasion de revoir ses classiques en admirant une superbe expo du travail de Raymond Depardon mené des Jeux de Mexico à ceux de Munich. Sur le parvis de l’hôtel de ville, on pourra ainsi voir le fameux cliché des athlètes américains levant le poing contre la discrimination raciale. Les clichés de Cyril Zannettacci représentant des athlètes locaux seront, eux, projetés sur les façades des immeubles de la ville. À la galerie municipale, Bernard Testemale expose ses portraits en noir et blanc des surfeurs hawaïens, somptueux comme des gravures. Amandine Lauriol, elle, documente le parcours de Marzieh, jeune réfugiée afghane qui se partage entre le taekwondo et la lutte pour les droits des femmes de son pays d’origine. Au square Crété, rendez-vous avec les breakdancers photographiés par Laurence Kourcia. En tout, ce sont dix expositions qui sont à découvrir. On vous conseille de venir le samedi 6 avril à partir de 14 h car ce sont les photographes eux-mêmes qui assureront les visites. Et promis, la flamme va vous mettre le feu…

Infos pratiques : Festival « L’Œil urbain », à Corbeil-Essonnes (91). Du 6 avril au 11 mai. Entrée libre. Accès : gare de Corbeil-Essonnes (RER D). Plus d’infos sur loeilurbain.com

Parmi les expos présentées au festival l’Oeil urbain, celle de Laurence Kourcia est consacrée aux breakdancers/ ©Laurence Kourcia

Jeux de mains, jeux de malins au Fe.Mè DIY Café

Fondé par Janis Dagno, créatrice et styliste hors pair, le Fe.Mè DIY Café à Romainville (Seine-Saint-Denis) permet de ne pas avoir les deux pieds dans le même sabot et d’apprendre que les ourlets se font autrement qu’avec une agrafeuse. On peut aussi y boire un délicieux golden latte au curcuma ainsi qu’un latte betterave-coco qui, sur le papier, peut laisser circonspect, mais a fait en bouche l’unanimité de la tablée. Surtout, Janis propose une foultitude d’ateliers dont un certain nombre au format parents/enfants. Pendant les vacances, on a ainsi repéré le mercredi 17 avril un atelier couture pour apprendre à faire son propre doudou à partir de chaussettes orphelines. Le même jour, en fin d’après-midi, un cours de couture est spécialement dédié aux ados. Apprendre à réaliser son sac banane, initiation à la broderie ou réalisation d’un masque pour cheveux. Il se passe toujours quelque chose dans ce café-là grâce à ces ateliers cousus main.

Infos pratiques : Fe.Mè DIY Café, 21, rue Carnot, Romainville (93). Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 20 h. Accès : métro Mairie des Lilas (ligne 11) puis bus 105 ou 129 arrêt Carnot. Plus d’infos sur femediycafe.fr

Janis Dagno, la fondatrice du Fe.Mè DIY Café à Romainville : un endroit cousu main / © Joséphine Lebard pour Enlarge your Paris

Les choix de Virginie Jannière, journaliste :

Amonē, les cordons-bleus du cordon-bleu maison à Montmartre

C’est la star incontestée des cantines d’école et aussi, avouons-le, un plaisir hautement coupable pour les plus grands. Amonē (18e) met tout le monde d’accord avec ses cordons-bleus maison, fièrement enroulés sur leurs piques en bois, accompagnés de pommes noisettes ou de sucrines. Un plaisir bien croustillant à déguster dans les ruelles de Montmartre, même si l’on peut choisir de les engloutir sur place dans un décor qui plaira aux amateurs de brocante. Le hic : goûter le classique « Gérard » donne des envies de reviens-y pour tester le « Babette » au bœuf séché de Galice, le « Brigitte » au steak végétal ou le « Saison » à la crème de morbier. À lire : notre reportage dans la rubrique Art de vivre

Infos pratiques : Amonē, 13, rue Chappe, Paris (18e). Ouvert tous les midis sauf le mardi de 12 h à 14 h. Ouvert le soir uniquement le jeudi et le vendredi de 18 h 30 à 21 h 30. Accès : métro Abbesses (ligne 12) ou Anvers (ligne 2). Plus d’infos sur restaurants-amone.com

Les fondateurs d'Amonë, Guillaume Verlet et Pierre Renaud, devant leur restaurant de Montmartre qui s'est fait une spécialité des cordons bleus / © Amonë
Les fondateurs d’Amonē, Guillaume Verlet et Pierre Renaud, devant leur restaurant de Montmartre qui s’est fait une spécialité des cordons-bleus / © Amonē

Le musée Bourdelle, splendeur cachée

Collaborateur d’Auguste Rodin, il a réalisé les fresques de la façade du Théâtre des Champs-Élysées et s’est imposé comme spécialiste des œuvres monumentales. Le sculpteur Antoine Bourdelle a également son musée, sis dans son ancien atelier au cœur d’une petite rue du 15e arrondissement. Dans le jardin, le regard se perd entre la tour Montparnasse qui se profile et un gigantesque cheval, reproduction de la statue équestre du général Alvear à Buenos Aires, commandée à Bourdelle. Côté marmots, on apprécie la dimension très pédagogique des lieux. Eux vont adorer la salle expliquant les étapes de la sculpture. Car ici on peut manipuler des pièces, toucher des statues et suivre des modules interactifs pour mieux suivre la création d’une sculpture de A à Z. On avoue avoir appris plein de choses passionnantes aussi ! Outre les jardins et l’épatant hall des plâtres (actuellement fermé mais auquel on peut jeter un œil de l’extérieur), notons aussi la présence de Rhodia, un café-restaurant testé par nos soins. Si on ajoute que le musée Bourdelle est un musée de la Ville de Paris et que donc l’accès à ses collections permanentes est gratuit, vous ne devriez pas rester de marbre…

Infos pratiques : Musée Bourdelle, 18, rue Antoine-Bourdelle, Paris (15e). Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Entrée libre pour les collections permanentes. Accès : métro Falguière (ligne 12). Plus d’infos sur bourdelle.paris.fr

L'atelier-musée Bourdelle à Paris abrite désormais un café-restaurant, le Rhodia / © Anaïs Lerma pour Enlarge your Paris
L’atelier-musée Bourdelle à Paris abrite un café-restaurant, le Rhodia / © Anaïs Lerma pour Enlarge your Paris