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On a testé Nikito, le nouveau parc de loisirs indoor sur la (future) ligne 11

Quand il s’agit d’aller chez Nikito, les ados n’ont pas les boules / © Joséphine Lebard pour Enlarge your Paris

Bowling, trampoline park, action game, minigolf… Sur le papier, Nikito, le nouveau parc de loisirs couvert situé à Rosny-sous-Bois (93) semble avoir de la ressource. On est allé voir ce qu'il en était en vrai, avec deux ados sous le bras.

Vous avez besoin de regagner des points auprès de votre ado ? Misez sur Nikito. Ce n’est pas le slogan de ce nouveau parc de loisirs couvert situé dans le centre commercial Domus de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) bientôt desservi par la ligne 11, mais ça pourrait.

Avouons-le, on essaie depuis quelques années de se soustraire aux sorties dans ce genre de lieux, équivalant dans notre mémoire à des goûters d’anniversaire à 10 heures du matin un dimanche, avec gamins survoltés au glucose, musique à fond les ballons et activités déceptives. C’est donc avec un brin d’appréhension qu’on se rendait à Nikito, le tout mâtiné d’un soupçon de nostalgie. « Oh, mais c’est là qu’avec ton père on a acheté notre tout premier canapé », glisse-t-on à notre ado, peu sensible à l’information. De fait, Nikito s’est installé dans les 10 000 m2 d’un ancien magasin Alinéa. Une implantation qui parle bien des difficultés rencontrées par les centres commerciaux à l’heure actuelle. Le Millénaire à Aubervilliers, Paddock à Romainville… Autant de sites qui périclitent, à cause de la crise du covid, mais pas seulement. « La digitalisation a mis un gros coup au commerce de détail, résume Hugo Perpère, le fondateur de Nikito. Un espace de 10 000 m2 comme celui-ci est devenu quasiment inlouable. Nous avons pu mettre en place toute une scénographie parce que le bailleur a contribué ! »

La technologie pour booster des loisirs classiques

La déco fait son petit effet. « On a imaginé l’endroit comme un vaisseau spatial avec différentes planètes », résume Fabien Lespinet, le directeur créatif. Et ça fonctionne plutôt bien. « En fait, on est dans un mélange futuriste avec des touches années 80/90 », lance notre rejeton qu’on ne savait pas aussi calé en analyse de décor. De notre côté, on apprécie surtout un volume sonore raisonnable et des lumières qui ne donnent pas instantanément la migraine. « On a travaillé avec des designers lumière, raconte Hugo Perpère, et avec un acousticien. On a notamment veillé à ce que les aigus soient bien absorbés. » Nos oreilles lui rendent grâce.

Rendez-vous à la caisse pour sélectionner les activités. On commence par une session au Trampoline Park. Les différents circuits permettent de contenter les petits comme les ados. Le mien et son copain venu en renfort se lancent dans une course avec saut d’obstacles. Heureusement qu’un membre du staff oblige tout ce petit monde à un échauffement préalable, cela doit éviter bien des cervicales en accordéon et des chevilles en vrac. Ça schboïngue schboïngue dans tous les sens en rigolant à gorge déployée. On peut même s’entraîner à faire des dunks sur un panneau de basket monté sur des trampolines. Ou s’entraîner sur un petit parcours façon Ninja Warrior. « C’est trop marrant, on a l’impression de marcher sur des Croustibats ! », souligne mon ado, décidément inspiré par la déco. Je ne préfère pas lui poser de question sur un possible tropisme pour la marche sur poisson pané, on file déjà faire une partie de laser game. Là aussi, ça s’enjaille bien et je me retrouve à dire la sempiternelle excuse que je sors à chaque partie : « je crois que mon pistolet ne marche pas bien »… De fait, à la fin du jeu, j’émerge péniblement à 40 points quand les enfants avoisinent les 800…

Fort Boyard au cœur du 9-3

Les pistes de bowling nous font de l’œil. On s’y rue, d’autant qu’elles proposent plein de types de parties différentes, notamment l’hyperbowling. « Un mélange entre le bowling et le jeu vidéo, éclaire Hugo Perpère. En fait, la technologie permet de redynamiser les jeux à l’ancienne. » En l’occurrence, il s’agit de relever plein de mini défis plutôt amusants en se jouant des couleurs qui habillent les rambardes. Ça booste un peu les parties classiques !

Petit détour par la salle d’arcades qui allie bornes classiques et autres jeux faisant appel à la réalité virtuelle, puis on se dirige vers Prison Island. De l’avis de notre petit groupe, la meilleure activité : vous avez une heure pour pénétrer dans le maximum de cellules possibles (il y en a 35 en tout, ça laisse de la marge) et relever des défis. Une affichette sur la porte indique si ceux-ci reposent davantage sur la force, la tactique ou la stratégie. On se retrouve ainsi à chercher des boutons dans une pièce remplie de Swiss balls. À répondre en temps limité à un quiz de logique. Ou encore à tenter de s’évader d’une cellule de prisonnier. On ne va pas se mentir, c’est assez physique, surtout quand il s’agit de longer un mur sur de toutes petites prises d’escalade ou de grimper un mur à 60°. C’est un peu Fort Boyard au cœur du 9-3. Mais on s’était rarement autant amusés (voire jamais) dans un espace de loisirs indoor. Minigolf, salle de quiz, karting (pas encore ouvert quand nous sommes venus) et même lancer de haches (oui, oui, mais à partir de 16 ans) sont également au programme.

De retour à la maison, je glisse à mon fils : « franchement, c’était pas mal, non ? » Pas de réponse. Le gars s’est endormi comme une bûche sur son lit. S’amuser, ça fatigue…

Infos pratiques : Nikito, Centre commercial Domus, 16, rue de Lisbonne, Rosny-sous-Bois (93). Accès : métro Coteaux-Beauclair (ligne 11, sur la portion qui ouvre dans quelques semaines). Ouvert tous les jours de 10 h à minuit. Tarifs : Prison Island, 19,90 € par personne ; laser-game, 9,90 € par personne ; bowling et hyperbowling, 59,90 € jusqu’à 6 personnes… Plus d’infos sur nikito.com