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Ciao boulot, julot et marmots : cinq spots grand-parisiens pour un week-end en solo

Laisser les enfants, abandonner les dossiers urgents et ne plus répondre aux sollicitations de votre téléphone… Un rêve inaccessible ? Loin de là ! Que l'on choisisse une visite patrimoniale, une virée en forêt ou la vie de château, partir en solo le temps d'un week-end suffit parfois à reprendre des forces. La rédaction d'Enlarge your Paris vous a sélectionné cinq spots pour faire le point et revenir en forme.

Château de Villiers-le-Mahieu : l’hôtel-spa dont on ne veut plus sortir

Une allée de tilleuls, des graviers qui crissent sous les chaussures, d’élégantes douves et un bucolique château recouvert de vigne vierge : tel est le cadre du château de Villiers-le-Mahieu (Yvelines) qu’il est difficile de quitter – expérience vécue à l’appui ! – après un week-end passé en son sein. Au-delà de ses chambres chics et vastes, l’hôtel possède un espace bien-être avec piscine de 14 mètres, jets, hammam, tisanes à volonté, et une offre de massages XXL. Si le spa peut suffire à remplir un week-end, le château met néanmoins à disposition des vélos et des trottinettes, ainsi que des barques pour se balader dans les douves. Vous pouvez aussi vous inscrire à des séances de yoga ou de fitness, filer sur le practice de golf ou vous trouver un partenaire le temps d’une partie de tennis. Le sport ne vous tente pas ? Alors profitez de l’offre de grands classiques proposée par le cinéma des lieux ou de l’apéritif musical organisé tous les vendredis soir.

Où manger ? Toujours pas besoin de sortir du domaine et encore moins d’augmenter le budget de votre week-end grâce à une offre « tout inclus ». Si le terme peut rappeler des souvenirs douloureux de séjours en hôtels peu scrupuleux, pas de panique : la table du château privilégie le fait-maison et les produits de saison. L’intérêt en solo : c’est un buffet, ce qui permet de ne pas rester des heures derrière sa table, de se rendre au brunch, au goûter ou au dîner pour picorer, sans planifier. Ne rien prévoir : un autre luxe en week-end solo.

Infos pratiques : Château de Villiers-le-Mahieu, rue du Centre, Villiers-le-Mahieu (78). Tarif : à partir de 220 euros la nuit en offre « tout inclus ». Tél. : 01 34 87 44 25. Plus d’infos et réservations sur lesmaisonsdecampagne.com.

Une balade dans le domaine du château de Villiers-le-Mahieu / © lesmaisonsdecampagne

Moret-sur-Loing : la cité médiévale où il fait bon chiller

À trois quarts d’heure de la gare de Lyon (12e), aux portes de la forêt de Fontainebleau, la cité fortifiée de Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne) est un décor en soi. Une fois sorti du train, pas la peine d’attendre longtemps pour entrevoir le dépaysement. Au bout de l’avenue de la gare, on aperçoit l’imposante porte de Samois qui, une fois franchie, vous projette dans un autre monde en même temps que dans l’histoire de France. Vous découvrirez les fortifications édifiées par les rois capétiens, le donjon construit au XIIe siècle ou encore la sublime église Notre-Dame, immortalisée à de multiples reprises par le peintre Alfred Sisley, et au pied de laquelle se trouve la Maison du sucre d’orge, gourmandise créée au XVIIe siècle par les sœurs bénédictines de Moret. À l’autre extrémité de la ville, à l’opposé de la porte de Samois, la porte de Bourgogne permet de rejoindre le Loing et de profiter d’un décor bucolique. Bref, un week-end pour se balader le nez en l’air pour prendre le bon air de la cité royale. À noter que, dès les beaux jours, la baignade est autorisée dans le Loing, de même que les randos en canoë-kayak. Prenez votre maillot !

Où manger ? Sur la place de l’Hôtel-de-Ville, votre regard sera sans doute attiré par une étonnante bâtisse. Sa façade en bois sculpté de style néogothique est l’œuvre de l’architecte Pierre Raccolet, dont la signature, qui apparaît en plusieurs endroits, est un rat qui trempe sa queue dans un pot de colle. Cette histoire, faites-la-vous conter par la Maison des arts, un café-restaurant où vous pouvez faire une pause quelle que soit l’heure de la journée.

Où dormir ? Ancien relais de poste, l’hôtel Le Cheval noir permet non seulement de dormir comme un loir tout près du Loing mais aussi de rester en centre-ville avec vue possible sur le jardin intérieur de l’hôtel, histoire de profiter de cette jolie campagne aux portes de Paris, jusqu’au bout.

Infos pratiques : Hôtel Le Cheval noir, 47, avenue Jean-Jaurès, à Moret-sur-Loing (77). Tarifs : à partir de 136 euros la nuit. Accès : gare de Moret–Veneux-les-Sablons (ligne R). Plus d’infos et réservations sur chevalnoir.fr et sur msl-tourisme.fr

La Porte de Bourgogne à Moret-sur-Loing / © Mélanie Rostagnat pour Enlarge your Paris
La cité médiévale de Moret-sur-Loing est accessible en moins de 50 min depuis la gare de Lyon (ligne R) / © Mélanie Rostagnat pour Enlarge your Paris

La cabane au fond des bois : plus verte la vie

Se prendre pour un trappeur au Canada à seulement 30 minutes de Paris ? C’est possible. Acheté sur une célèbre plateforme de vente d’objets d’occasion, ce chalet situé à Carrières-sous-Poissy a été entièrement rénové par Gaëtan qui vous propose de dormir sur vos deux oreilles en pleine nature et en bordure de Seine. Si l’on a une vue imprenable sur le fleuve, c’est aussi parce que le chalet se trouve sur une petite île piétonne où résident Gaëtan et sa famille, ce qui permet non seulement de ne pas être dérangé par le trafic mais aussi de ressentir la présence aussi discrète que rassurante de la famille pour ceux qu’une nuit en pleine nature, seuls, pourrait intimider. À vous désormais la belle vie sur la terrasse en bois à regarder l’envol des oies bernaches au lever du soleil. Moyennant de petits suppléments, on peut aussi profiter d’un vidéoprojecteur pour passer les longues soirées ou louer un vélo ou un kayak le temps d’une balade. Et, parce qu’un séjour solo est aussi fait pour se bichonner, on peut profiter du spa privatif et même de massages et de soins d’une naturopathe du coin. À propos de nature, Gaëtan serait le premier particulier des Yvelines à posséder un système d’assainissement par phyto-épuration, soit tout simplement un massif de roseaux plantés dans un habile mélange de sable, de graviers et de cailloux qui se charge de filtrer les polluants. Se ressourcer sans faire de mal à la planète, c’est encore mieux.

Où manger ? Si on vous conseille plutôt d’apporter votre petit frichti pour tester le week-end entier à l’écart du monde, vous pouvez toujours enjamber le fleuve par la petite passerelle piétonne et vous rendre à la toute proche Auberge des écluses pour y dîner d’un mélange de saveurs traditionnelles et exotiques. Avec un peu de chance, une soirée dansante antillaise y sera organisée !

Infos pratiques : Chalet cosy, 120, avenue de la Gaule, à Carrières-sous-Poissy (78). Tarifs : à partir de 144 euros la nuit. Accès : gare de Poissy (RER A) puis bus 10 ou 11 arrêt Île de la dérivation. Plus d’infos sur abracadaroom.com

Fontainebleau : le bon combo entre ville et forêt

Il n’a pas échappé aux lecteurs fidèles que Fontainebleau est une ville qu’on aime bien à la rédaction d’Enlarge. Les grimpeurs trouveront de quoi faire dans la forêt de « Bleau » où les rochers n’attendent qu’eux. Les randonneurs ne seront pas non plus dépourvus grâce aux 25 Bosses, le GR20 francilien. Pour celles et ceux qui ont envie de solitude mais pas d’isolement, Fontainebleau, c’est évidemment le château et son parc magnifique. Ainsi qu’un centre-ville façon village des plus agréables entre terrasses, librairies et commerces de bouche de gros niveau (on a encore la larme à l’œil en repensant aux fabuleux gâteaux de l’A Pâtisserie KG…). Si vous partez plusieurs jours, on vous conseille d’aller faire un petit tour à Thomery, une station de train plus loin, pour vous rendre à la maison de la peintre Rosa Bonheur (pensez à réserver!). On peut y bruncher et même y dormir. Bref, de quoi s’offrir une jolie pause avec soi-même.

Où manger ? Sans aucun doute chez Fuumi, l’un des meilleurs restaurants de gastronomie japonaise du Grand Paris (réservation hautement conseillée). À goûter absolument : l’okonomiyaki à la Kenta san (crêpe traditionnelle japonaise à base de choux, de porc et de crevettes recouverte de sauce, d’algue nori et de bonite séchée) ainsi que le gyu-niku no Sukiyaki-fu nikomi (fines tranches de bœuf cuites façon sukiyaki, nouilles konjac, shimenji, onsen tamago et choux chinois).

Infos pratiques : Fuùmi, 39, rue de France, Fontainebleau (77). Fermé dimanche et lundi. Menus à 25 et 42 €. Tél. : 01 60 72 10 32. Accès : gare de Fontainebleau–Avon (ligne R). Plus d’infos sur restaurant-fuumi.com

Où dormir ? Au Mercure ! Dit comme ça, ça ne fait peut-être pas rêver, et pourtant… Celui-ci, estampillé « Demeures de Campagne », à dix minutes à pied du château, a des arguments : une piscine mi-intérieure mi-ouverte, un très joli jardin bien vaste avec terrain de pétanque, plancha et terrain de tennis (oui, c’est sûr, si vous partez en solo, c’est moins évident, mais bon…). Ajoutons à ces gros plus un personnel charmant et attentionné, ça contrebalance la déco assez quelconque, il faut bien l’avouer, des chambres.

Infos pratiques : Mercure « Demeures de Campagne », 41, rue Royale, Fontainebleau (77). Tarifs : chambres à partir de 144 €. Accès : Fontainebleau–Avon (ligne R). Plus d’infos sur all.accor.com

La piscine de l’hôtel Mercure à Fontainebleau / Joséphine Lebard
 

Saint-Ouen : pour les irréductibles urbains

Partir seul, OK, mais la virée à la campagne vous panique ? Alors pourquoi pas se prendre du temps en faisant seulement un petit saut de puce de l’autre côté du périph ? Pour commencer, profitez-en pour déambuler aux Puces, entre antiquaires, fringues vintage et petits vinyles de derrière les fagots. On peut continuer par une balade le long des rives de la Seine en faisant une halte au Grand Parc des docks. Les fans d’architecture pourront découvrir le Village des Athlètes conçu pour les JO de Paris 2024. Le soir, on continue la virée solo et toujours sportive mais en vibrant à l’unisson d’un match du Red Star, la mythique équipe de la ville aux supporters chauds comme des baraques à frites. À moins que vous ne préfériez vous rendre à l’Espace 1789, pour un ciné ou une pièce de théâtre ou bien à Mains d’Œuvres, autre lieu culturel emblématique de la ville…
 
Où manger ? On a entendu dire beaucoup de bien de Bonne Aventure, mais, avouons-le, on n’a pas encore eu le temps de s’y rendre. Or, chez Enlarge, on aime recommander des adresses testées. En l’occurrence, notre cœur bat pour Le Ripailleur, dont on aime les assiettes pas chichiteuses et inventives. Le gros plus : on peut y grignoter à toute heure de la journée. Pas mal quand on a décidé, pour quelques jours, de vivre à son rythme et uniquement à son rythme…
Infos pratiques : Le Ripailleur, 9, rue du Docteur-Bauer, Saint-Ouen (93). Ouvert le mardi de 11 h à 21 h, du mercredi au samedi de 11 h à minuit. Accès : métro mairie de Saint-Ouen (lignes 13 et 14). Plus d’infos sur leripailleur.fr

Où dormir ? À l’écart du tumulte de la ville, la cour intérieure du Mob Hôtel est un refuge des plus désirables. Idéale pour chiller à l’heure où les beaux jours se profilent, elle abrite une terrasse où on peut déguster les plats du restaurant des lieux, Karlito. Axé sur la gastronomie italienne et une offre bio, on y goûte une jolie carte de pizzas, mais pas seulement. Les chambres ne sont pas immenses (oui, mais c’est ça de vouloir rester à proximité de Paris aussi…) mais joliment décorées. Quant au petit-déjeuner, on le valide !

Infos pratiques : MOB Hôtel, 6, rue Gambetta, Saint-Ouen (93). Tarifs : chambres à partir de 79 €. Accès : métro Garibaldi (ligne 13). Plus d’infos sur mobhotel.com