Culture
|

Six expos pour plonger dans l’histoire du sport et des JO

La cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 1924 au stade Yvs-du-Manoir à Colombes / © GetArchive
La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 1924 au stade Yvs-du-Manoir à Colombes / © GetArchive

De « Il était une fois les stades » à la Cité de l'architecture à « L'Olympisme, une invention moderne, un héritage antique » au Louvre en passant par « Les premiers Jeux olympiques féminins Paris 1922 », Enlarge your Paris vous a sélectionné les expos où demander à vos jambes de vous conduire et qui plairont à votre tête.

« Les premiers Jeux olympiques féminins Paris 1922 » dans plusieurs lieux à Paris

Alice Milliat, c’est le nom d’une piscine chère à notre cœur à Pantin (Seine-Saint-Denis). Mais pas seulement, évidemment. Car cette sportive a lancé en août 1922 les premiers Jeux olympiques féminins. Une expo parisienne itinérante revient sur ces Olympiades qui ont pour ambition de montrer que les femmes sont tout sauf le « sexe faible ». L’expo vous immerge au stade Pershing, au cœur du bois de Vincennes, où se déroulent les compétitions. Américaines, Tchèques, Suissesses, Anglaises et Françaises s’affrontent et le public vient voir concourir les « athlétesses », comme les désigne la presse de l’époque. On vous laisse découvrir l’expo pour savoir quel pays a gagné. Une chose est sûre : il y a quelque chose d’émouvant à contempler les nombreuses archives photographiques, témoignant de femmes bien décidées à s’émanciper par la pratique sportive et à servir d’exemple à leurs contemporaines. Notez que l’expo est consultable en ligne, afin que personne ne soit laissé sur le bord du terrain.

Infos pratiques : exposition « Les premiers Jeux olympiques féminins Paris 1922 », à découvrir en itinérance jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 dans plusieurs établissements de la Ville de Paris. À consulter également en ligne ici

« Paris 1924-Paris 2024 : Jeux olympiques, miroirs des sociétés » au Mémorial de la Shoah

Le Mémorial de la Shoah consacre pour sa part une exposition à cent ans d’olympisme et pose sur le sujet un regard politique : comment les symboles de l’olympisme ont-ils été détournés par les régimes totalitaires ? Le stade, outil de propagande ou lieu de réjouissance populaire ? Quels liens se nouent entre sport et géopolitique ? L’exposition permet aussi de revisiter les parcours de grands champions dont le destin a été intimement imbriqué avec l’Histoire. À l’instar d’Alfred Nakache, nageur déporté à Auschwitz, de Jesse Owens, athlète afro-américain qui remporte quatre médailles d’or sous les yeux de Hitler aux JO de Berlin en 1936 ou encore de Nadia Comaneci, gymnaste prodige qui fuira la Roumanie de Ceaucescu. De quoi, au fil des salles, faire marcher les jambes mais surtout la tête.

Infos pratiques : exposition « Paris 1924-Paris 2024 : Jeux olympiques, miroirs des sociétés » au Mémorial de la Shoah 17, rue Geoffroy l’Asnier, Paris (4e). Jusqu’au 17 novembre. Ouvert du dimanche au vendredi de 10 h à 18 h, le jeudi jusqu’à 22 h. Entrée gratuite. Accès : métro Saint-Paul (ligne 1) ou Pont Marie (ligne 7). Plus d’infos sur memorialdelashoah.org

« Il était une fois les stades » à la Cité de l’architecture et du patrimoine

À la Cité de l’architecture et du patrimoine (16e), l’expo « Il était une fois les stades » vise, comme son titre l’indique, à revisiter en trois temps – démocratiser, performer, mondialiser – l’histoire architecturale de ces grandes enceintes sportives. À entendre Émilie Régnault, la commissaire, ce n’est pas du luxe : « Il s’agit d’une architecture principalement connue pour ce qu’elle met en scène, considérée comme un espace vide. Il va donc falloir amener le regard du public vers ce qui est rarement regardé », explique-t-elle. Mais aussi voir comment, en quelques décennies, le stade passe d’équipement public à véritable monument. Vélodrome de Marseille, Stade Matmut Atlantique de Bordeaux et, évidemment, Stade de France… Les maquettes permettent de saisir que la performance sportive prend place au sein de véritables exploits architecturaux. Et de juger sur pièce la véracité de la célèbre phrase d’Albert Camus : « Il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’homme est plus heureux que dans un stade de football ».

Infos pratiques : Exposition « Il était une fois les stades » à la Cité de l’architecture et du patrimoine, palais de Chaillot, place du Trocadéro, Paris (16e). Ouvert tous les jours jusqu’au 16 septembre de 11 h à 19 h sauf le mardi. Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h. Tarifs : 9 € (plein tarif), 6 € (tarif réduit). Accès : métro Trocadéro (lignes 6 et 9). Plus d’infos sur citedelarchitecture.fr

Le stade Vélodrome de Marseille / © Steve Stillman
Le stade Vélodrome de Marseille / © Steve Stillman

« Olympisme, une histoire du monde » au musée national de l’Histoire de l’immigration

Depuis la renaissance des Jeux olympiques initiée par Pierre de Coubertin avec la création du Comité international olympique (CIO) en 1894, pas moins de 33 olympiades ont eu lieu entre 1896 et 2024. 33 événements sportifs mais aussi 33 occasions de prendre le pouls du monde rythmé par les conflits, mais aussi par les grandes questions sociétales : mouvements sociaux, féministes, antiracistes, anticoloniaux s’y invitent depuis 130 ans. À travers photographies, documents et films, le musée national de l’Histoire de l’immigration à Paris (12e) montre notamment que les JO ont réussi à prouver mieux que quiconque que les brassages culturels étaient une véritable force. Constance Rivière, directrice générale du Palais de la Porte Dorée, s’en réjouit : « Célébration de la diversité et du brassage, hommages aux personnes qui ont lutté pour plus d’égalité, l’exposition est aussi l’occasion de remettre en lumière les croisements entre sport et immigration, et de redécouvrir des grands sportifs immigrés qui furent parfois les premiers à apporter des médailles olympiques à leur pays d’adoption. » De quoi courir jusqu’à la porte Dorée.

Infos pratiques : exposition « Olympisme, une histoire du monde », au musée national de l’Histoire de l’immigration (Palais de la Porte Dorée), 293, avenue Daumesnil (12e). Jusqu’au 8 septembre. Ouvert du mardi au vendredi de 10 h à 17 h 30, le samedi et le dimanche de 10 h à 19 h. Tarifs : de 7 à 10 €. Accès : métro Porte Dorée (ligne 8) / tramway T3a arrêt arrêt Porte Dorée. Plus d’infos sur palais-portedoree.fr

« D’or, d’argent de bronze » à la Monnaie de Paris

Quoi de plus emblématique que les médailles olympiques ? Qu’elles soient d’or, d’argent ou de bronze, les médailles font rêver le monde entier et la Monnaie de Paris (6e), fière d’avoir l’honneur de frapper les médailles des champions des prochains JO, aurait eu bien tort de se priver d’une exposition sur l’histoire des médailles olympiques. Si vous aussi faites partie de l’immense majorité qui n’a jamais aperçu une médaille de près, l’exposition « D’or, d’argent de bronze » est l’occasion de comprendre la fabrication de ces précieuses breloque et d’admirer les médailles olympiques, souvent chargées de symboles, sur lesquelles, contrairement aux idées reçues, le sport est très peu représenté. Le propos est également élargi à toutes les médailles sportives sur lesquelles les artistes ont parfois pu se lâcher. Pendant que les sportifs, eux, ne se relâchent pas…

Infos pratiques : exposition « D’or, d’argent de bronze » à la Monnaie de Paris, 11, quai de Conti (6e). Jusqu’au 22 septembre. Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h, nocturne tous les mercredis jusqu’à 21 h. Tarif : 12 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 26 ans. Accès : métro Pont Neuf (ligne 7), Odéon (lignes 4 et 10), Saint-Michel (ligne 4), Saint-Michel Notre-Dame (RER B et C). Plus d’infos sur monnaiedeparis.fr

« L’Olympisme, une invention moderne, un héritage antique » au Louvre

Revenir aux origines des Jeux olympiques modernes. Tel est le thème choisi par le musée du Louvre (1er) qui s’intéresse aux sources d’inspiration des Jeux olympiques de 1896, en particulier la Grèce antique. Parmi les œuvres exposées, on peut admirer la première coupe olympique, dite Coupe Bréal (conçue par l’universitaire du même nom puis créée par un orfèvre français pour le vainqueur du marathon, Ndlr). Une belle manière de mettre en lumière la coopération entre scientifiques, artistes, archéologues et historiens qui a présidé à la renaissance des Jeux afin de créer le plus grand événement sportif du monde.

Infos pratiques : exposition « L’Olympisme, une invention moderne, un héritage antique » au musée du Louvre, 8, rue Sainte-Anne, Paris (1er). Jusqu’au 16 septembre. De 9 h à 18 h lundi, mercredi, jeudi, samedi et dimanche, le vendredi de 9 h à 21 h 45. Fermeture le mardi. Tarif : 22 € (exposition et musée), gratuit pour les moins de 26 ans. Accès : métro Palais royal–Musée du Louvre (lignes 1 et 7). Infos et réservations sur louvre.fr

Lire aussi : Où profiter gratuitement des Jeux olympiques de Paris ?

Lire aussi : J’ai testé la piste du vélodrome des Jeux olympiques 2024

Lire aussi : « Les Parisiens ont une vision romantique de la nage en piscine »