Culture
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[EXPO] Plongée dans l’architecture japonaise à Paris

Mille arbres / DR
Projet Mille arbres, 16‐24 boulevard Pershing et avenue de la Porte des Ternes, Paris 75017. Sou Fujimoto, Manal Rachdi, Oxo Architectes, architectes, Moz Paysage, Atelier Paul Arène, paysagistes, Compagnie de Phalsbourg, Ogic, maîtres d’ouvrage, 2016-­2022 / © SFA+OXO+MORPH+RENDER

Depuis 150 ans, le petit Paris et désormais le Grand Paris sont un terrain d'expression pour les architectes japonais. Du 28 juin au 24 septembre, l'exposition "Architectures japonaises à Paris, 1867-2017" présente 70 de leurs réalisations existantes et à venir au Pavillon de l'Arsenal à Paris.

 

C’est la première fois qu’une exposition de cette envergure retrace les liens entre Paris et le Japon sous le prisme de l’architecture. Un dialogue architectural qui a commencé avec les expositions universelles de la fin du 19ème siècle. Entre les deux cultures, que beaucoup de choses opposent, une fascination mutuelle. Les architectes japonais admirent la modernité de Le Corbusier tandis que des intellectuels comme Roland Barthes ou Michel Foucault s’intéressent de près à la société nippone. Dans les années 1980, la patte japonaise se pose sur la capitale à travers des lieux comme le cinéma Grand Ecran place d’Italie (13e) ou certaines tours de La Défense. « La fréquence des réalisations nippones à Paris ne cesse de s’accélérer, passant de trois bâtiments par décennie dans les années 1990 à au moins un bâtiment par an dans les années 2010 », pointe Andreas Kofler, commissaire scientifique de l’exposition.

Parmi les dernières réalisations, on trouve des constructions ambitieuses telles que la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt (92), la transformation de La Samaritaine (1er) ou encore la Collection Pinault dans la Bourse du commerce (1er). D’ici à 2023, ce sont une dizaine de projets conçus par des architectes japonais qu vont voir le jour. « Dans le cadre du Grand Paris, leur regard est particulièrement sollicité. Leurs préceptes principaux sont la transparence, la mixité des fonctions et l’hybridité ville-nature », détaille Andreas Kofler.

 

Du 28 juin au 24 septembre, l’exposition « Architectures japonaises à Paris, 1867-2017 », déambulation à travers 70 projets phares en VF et en VO. Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland, Paris (4e). Entrée libre du mardi au dimanche de 11h à 19h. Plus d’infos sur www.pavillon-arsenal.com

 

Le pavillon Satsuma, exposition universelle, Paris, 1867. Usaburo Shimizu, maître d’ouvrage et concepteur © WikipediaLe pavillon Satsuma, exposition universelle, Paris, 1867. Usaburo Shimizu, maître d’ouvrage et concepteur / © Wikipedia
 

Tour Pacific, 11 cours Valmy, 92800 Puteaux, Kisho Kurokawa avec Marc Mussche, architectes Sari, maître d’ouvrage, 1989-¬1992 / © Jean-Pierre Attal/ AXIMAGE.FR
Projet d’immeuble-pont «Aurore», ZAC Paris Rive Gauche (lot T5B), 75013 Paris. Kengo Kuma & Associates Architects et Marchi Architectes, Compagnie de Phalsbourg & Station F, maîtres d’ouvrage, Semapa, aménageur, 2017¬2023 / © Kengo Kuma & Associates
La Seine musicale à Boulogne, architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines / DR
Grand écran place d’Italie, architecte Kenzo Tange / DR
Future gare de Saint-Denis Pleyel, rue Pleyel, rue Francisque-Poulbot, 93200 Saint-Denis. Kengo Kuma, architecte, Société du Grand Paris, maître d’ouvrage, 2014-2023 / © Kengo Kuma & Associates Transformation des Grands Magasins de la Samaritaine, 75001 Paris. Kazuyo Sejima + Ryue
Grands Magasins de la Samaritaine, Nishizawa/Sanaa, architecte de conception, Jean‐François Lagneau, architecte du patrimoine, SRA Architectes, architecte d’opération, Maison Ernest Cognacq SA, maître d’ouvrage, 2010‐2019 / © Sanaa Architectes/Cyrille Thomas