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L’Île-de-France voit des Ovnis

L'Île-de-France est la région française où l'on voit le plus d'Ovnis. Nous avons cherché à en savoir plus auprès du Geipan, qui recense les phénomènes aérospatiaux non identifiés.

 

 

Pourquoi le Centre national d’études spatiales a-t-il créé le Geipan (Groupe d’études et d’informations sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés) en 1977 ?

Jean-Paul Aguttes, responsable du Geipan : Dès les années 40, des interrogations sur les phénomènes aérospatiaux étranges émergent et sont traitées localement par la gendarmerie. Ce sont majoritairement les pilotes qui témoignent d’anomalies qu’ils ne comprennent pas. Il a donc fallu appréhender ces interrogations de façon scientifique et au début, ce sont les ingénieurs du CNES (Centre national d’études spatiales) qui s’y sont attelés. Il y a 40 ans, le CNES a créé le Geipan afin de communiquer les informations collectées à la communauté scientifique et au grand public. Nous avons depuis pour mission de recevoir les témoignages, traiter les demandes, enquêter et rendre public sur notre site  tous les cas recensés en France de 1937 à aujourd’hui, qu’ils soient parfaitement identifiés ou pas du tout expliqués.

Comment procédez-vous lors d’une enquête suite à un témoignage de phénomène aérospatial étrange ?

Nous recevons environ 500 témoignages par an et la moitié se traite rapidement par email ou téléphone. Pour le reste, nous ouvrons un dossier d’enquête où la personne doit remplir un questionnaire décrivant l’étrangeté dont elle a été témoin. Nous avançons ensuite des hypothèses en indiquant leur taux de probabilité. Si aucune hypothèse n’est probable à 50%, on classe le cas comme non identifié. Nous recevons très rarement des canulars mais nous devons nous assurer que les témoignages sont consistants. Tout phénomène extraordinaire doit fournir des preuves extraordinaires.

Pourquoi constate-t-on une augmentation du nombre de cas recensés depuis le début des années 2000 ?

Tout d’abord car notre action est plus connue, ceci grâce entre autres à l’ouverture en 2007 d’un site internet regroupant tous les témoignages. D’autre part, l’augmentation des cas est due à l’explosion massive des appareils numériques, offrant à tout le monde la possibilité de photographier ce qu’il voit. Il faut savoir que nombre d’objets volants signalés sont de nature festive, comme les lanternes thaïlandaises.

Avez-vous un exemple de cas inexpliqué en Île-de-France ?

Sur notre site, vous pouvez naviguer sur la carte de France et sélectionner les types de cas selon leur catégorie (D pour les phénomènes non identifiés). En Île-de-France, il y a eu un cas amusant à Coulommiers (Seine-et-Marne). Entre 1989 et 1992, un couple a observé à répétition “l’ascension parfaitement verticale d’un point lumineux puis un brusque départ en oblique”. Aucune explication n’a pu être trouvé. Toujours en Seine-et-Marne, à la Ferté-sous-Jouarre, trois gendarmes en patrouille ont vu un triangle lumineux stationné en l’air au-dessus de leur voiture en 1994. L’objet s’est ensuite écarté soudainement à une “vitesse vertigineuse”. Ils ont alors réalisé que leurs équipements de communication ne fonctionnaient plus. Pas d’hypothèse sur ce cas là non plus…

Place de parking pour ovni / © Thierry Ehrmann
© Thierry Ehrmann

 

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A consulter : Les infographies interactives riches d’infos de We Do Data sur wedodata.fr