Culture
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Les adresses de ces 5 expos vont vous surprendre

Les expos ne sont pas toujours là où on les attend. On vous le prouve en cinq exemples qui vous conduiront d'un collège désaffecté à un château dans le Loiret.

La crème Gentilly de l’art contemporain dans un collège désaffecté (Gentilly, 94)

A Gentilly, une centaine d’oeuvres d’art redonnent vie en ce moment à un ancien collège quasi abandonné, occupé partiellement par des associations locales. Les artistes, originaires d’Europe, des Etats-Unis et du Grand Paris, ont pu prendre possession des salles de cours et des couloirs dans le cadre de la biennale de Gentilly. L’armoire “Enfances”, sorte de cabinet de curiosités collectif,  renferme les objets fétiches de chacun des artistes. Après votre déambulation dans le bahut, peut-être saurez-vous deviner à qui appartient chaque souvenir…

Infos pratiques :  Biennale de Gentilly au collège Pierre-Curie, 25 rue Jean Louis, Gentilly (94). Jusqu’au 30 avril de 12h30 à 19h30. Entrée libre. Plus d’infos sur biennaledegentilly.org

Biennale de Gentilly 2017 / © Julie Gourhant

Biennale de Gentilly 2017 / © Julie Gourhant

Collège Jean Louis à Gentilly / © Dominique Martigne

Biennale de Gentilly 2017 / © Dominique Martigne

 

Quand les mères exilées du 93 s’exposent aux côtés des reines de France à la basilique Saint-Denis (Saint-Denis, 93)

 

MATER, c’est un cycle d’expositions itinérantes, entre la France et les Etats-Unis, conçu par l’artiste algérien Arilès de Tizi, en hommage aux mères de familles immigrées. Jusqu’au 30 juin, le premier volet de l’exposition, intitulé “Reines de France”, prend place dans la basilique Saint-Denis, nécropole royale depuis plus de 1000 ans. Six grands portraits de femmes du 93 drapées telle la Madone sont exposés dans la crypte. Déclinées selon la figure de la Mater Dolorosa, les photographies géantes de ces mères exilées côtoient les tombeaux des reines de France. “Je suis allé à la rencontre de ces femmes sur le marché et la place de la basilique. Elles m’ont livré leurs trajectoires de vie dramatiques, la plupart étant sans-papiers, battues et avec une grande famille à charge. J’ai été frappé par leur dignité, elles ne se plaignent jamais.” L’artiste fait le parallèle avec les récits des reines de France, elles-mêmes “importées” depuis leur pays d’origine, soumises aux exigences de la cour, du roi, enfermées dans une cage dorée. Il rend hommage à la mixité culturelle du territoire et déplore la déconnexion totale entre sa sacralité passée et l’image dégradante que l’on en a aujourd’hui. “C’est ici que se joue l’histoire de France. Pour toutes ces femmes, la basilique est une simple église et elles ne me croyaient pas quand je leur disais que Marie-Antoinette était enterrée là. Je les ai invitées à la visiter avec moi mais elles refusaient, ayant peur de ne pas être acceptées à l’entrée.” Afin de relier deux lieux de culture majeurs trop peu connectés, Arilès de Tizi poursuit son travail au coeur de la halle du marché de Saint-Denis, royaume de ces reines dionysiennes.  

Infos pratiques : Exposition Mater à la basilique Saint-Denis, 1 rue de la Légion d’Honneur, Saint-Denis (93). Jusqu’au 30 juin. Du lundi au samedi, de 10h à 17h15 et le dimanche de 12h à 18h15. Tarif : 10€. Plus d’infos sur www.saint-denis-basilique.fr

 

Le boulevard devenu galerie d’art (Paris 13e)

Depuis plusieurs années, le 13ème arrondissement s’impose comme un musée vivant du street art. Le projet Street Art 13 en est la parfaite illustration. Cette galerie à ciel ouvert, conçue par la mairie du 13 et la galerie Itinerrance (13e), s’étire le long du boulevard Auriol et de la ligne 6 du métro, ici à l’air libre. D’ici à la fin de l’année, une cinquantaine de fresques murales habilleront le quartier. “On veut transformer le boulevard Auriol, qui est un lieu de passage anodin, en une véritable attraction culturelle. Sur cet espace restreint, nous présentons le grand cru du street-art mondial”, affirme Baimba Kamara de la galerie Itinerrance. Ce week-end, vous pourrez admirer deux artistes à l’oeuvre à quelques mètres d’écart. D’Face exprime sa touche pop sur la place Pinel alors que Bom.K, dont les réalisations délicieusement cyniques sont exposées chez Itinerrance, pose son empreinte au niveau du métro Nationale.

Infos pratiques : Street Art 13 le long du boulevard Vincent Auriol, Paris 13e. Plus d’infos sur www.streetart13.fr. La carte des oeuvres déjà réalisées est à consulter ici

Street Art 13 le long du boulevard Auriol dans le 13e / © Steve Stillman

Street Art 13 le long du boulevard Auriol dans le 13e / © Steve Stillman

 

L’expo avec vue (Meudon, 92)

C’est l’un des derniers édifices encore sur pied de l’ancien château de Meudon. Le bastion, habituellement fermé au public, ouvre ses portes exceptionnellement pour le Mois de la photo du Grand Paris en accueillant l’exposition « Héliographies » du photographe Jean-Gabriel Lopez. Un titre qui fait référence au procédé créé par Nicéphore Nièpce en 1825 afin de fixer la lumière sur le papier photographique. A son tour, Jean-Gabriel Lopez capture le soleil à l’aide d’un sténopé, un appareil photo dans son plus simple appareil, constitué d’un simple trou. La lumière qui innonde la dizaine de tirages composant l’expo semble surréaliste, plus proche de la peinture que de la photo. Eblouis, vous le serez également en admirant la vue sur Paris depuis le parc de l’Observatoire, qui sert d’écrin au bastion.

Infos pratiques : “Héliographies” de Jean-Gabriel Lopez. Bastion des jardins de l’Observatoire, 5 place Jules Janssen, Meudon (92). Ouvert le samedi de 14h à 18h et le dimanche de 11h à 18h. Entrée libre. Plus d’infos sur www.moisdelaphotodugrandparis.com

Héliographies de Jean-Gabriel Lopez - Meudon / © Jean-Gabriel Lopez

Observatoire de Meudon /  © Julie Gourhant

Vue sur Paris depuis le parc de l'Observatoire de Meudon /  © Julie Gourhant

Héliographies de Jean-Gabriel Lopez - Meudon / © Jean-Gabriel Lopez

Le bastion du parc de l'Observatoire de Meudon / © Julie Gourhant

 

Des street artistes vont revisiter la vie de château dans le Loiret (45)

Ce n’est pas encore pour tout de suite  mais on est tellement excités par ce projet qu’on ne résiste pas à vous en parler. Début septembre, le LaBel Valette Fest réunira 100 street artistes ainsi que des groupes musicaux dans un château du Loiret (45). Un événement signé Urban Art Paris et qui, pour seulement 20€ les trois jours, vous permettra d’explorer et de camper dans les 36 hectares du domaine. Trente nationalités seront représentées parmi les artistes mêlant différents courants. “C’était important d’associer des précurseurs de l’art urbain, tel Jérôme Mesnager et T-KID, à la création émergente, comme Siam qui vient de fêter ses 18 ans”, détaille Sébastien Lis, co-fondateur d’Urban Art Paris. Autour de l’exposition sont prévus des visites guidées, des conférences ainsi que des ateliers graf. Côté son, les deux scènes feront la part belle aux tendances actuelles du hip-hop et du jazz. Les artisans du Loiret seront également de la fête. “On souhaitait faire se rencontrer ces cultures urbaines à la création locale et mettre en lumière ces artisans qui sont tout autant artistes que ceux exposés”, confie Sébastien Lis. Afin de garantir l’accès au plus grand nombre, l’exposition restera accessible gratuitement pendant tout le mois de septembre.

Infos pratiques : LaBel Valette Fest, 1er,2 et 3 septembre dans le Loiret. Plus d’infos à venir sur urbanart-paris.fr et sur Facebook. A lire aussi prochainement l’interview d’Urban Art Paris sur Enlarge your Paris…