Culture
|

La grâce les pieds dans le béton

Modèle de l’architecture brutaliste, le Centre national de la danse s’est imposé comme le temple de la virevolte.

Ne vous fiez pas aux apparences! Le Centre national de la danse rebute a priori. Ce qui fut l’ex-centre administratif de Pantin (93) a été conçu par Jacques Kalisz en 1972 dans le style «brutaliste». Mais sa façade de cubes de béton ne laisse pas présager ce que vous verrez, après avoir poussé la porte de l’édifice. Pour sa reconversion en 2004, l’intérieur a été habillé de rouge framboise et de jaune. Et une cafétéria a été aménagée, offrant un panorama paisible sur le canal de l’Ourcq et ses pistes cyclables.

L’élite d’hier, d’aujourd’hui et de demain

Mais la programmation seule convaincrait les plus réfractaires. Car la fine fleur de la danse contemporaine vient présenter ses spectacles: sens de la narration d’Angelin Preljocaj, fougue hip-hop de Kader Attou, hommage au coupé-décalé de Robyn Orlin… Quant aux chorégraphes et interprètes en devenir, l’établissement leur propose une formation continue dans ses studios tout neufs. 

 Centre national de la danse à Pantin © Luc Boegly / CND

 

Au-delà, l’institution a pour vocation de transmettre le patrimoine. Grâce à ses préparations au diplôme d’Etat de professeur de danse. Mais, surtout, grâce à sa très riche médiathèque. Pour découvrir les classiques, vous pouvez piocher parmi 36 000 ouvrages et 6 600 vidéos! Et, le mercredi après-midi, assister gratuitement aux projections de films grand public, comme «Tous en scène» de Minnelli. N’hésitez donc pas à entrez dans le Centre national de la danse. C’est toujours le premier pas qui coûte.

 

Centre national de la danse à Pantin © Christophe Raynaud de Lage / CND